L'âge de la majorité
Avoir 18 ans.
C'est l'instant de notre existence où se trace la ligne entre la fin de l'innocence
et le début de l'expérience.
C'est une ligne dans le temps à partir de laquelle on nous considère responsable de nos actions.
Comme si nous avions désormais assez de vécu pour faire les bons choix,
ou du moins pour les assumer pleinement.
Photo: Luc Maltais
2019 sera ma 18e saison de vélo.
18 ans, c'est une durée, mais aussi un symbole. C'est une certaine autonomie qui nous définit, un certain jugement qui nous guide.
Tous celles et ceux qui se sont engagés 18 ans dans quelque chose le diront. Que ce soit une relation, un emploi, un art ou un sport; 18 ans, c'est long, c'est riche, et pas toujours facile.
Plus j'y pense, plus tout ceci est semblable. Quand on commence, on a aucune idée dans quoi on s'embarque, à quel point ce sera fascinant et complexe.
On veut aller trop vite, on veut tout réussir du premier coup, on est déçu, on apprend. Bientôt on franchit une étape. Puis on tombe de haut, pour se relever, encore.
On s'accroche, ou pas. Si oui, on perd beaucoup de personnes qui nous sont chères, chemin faisant.
On refait les mêmes erreurs plusieurs fois. On finit par ne plus jamais se tromper de la même façon, pour au moins apprendre à chaque essai.
Puis un jour, on ne se trompe presque plus. On a plus peur de rien, on se fait confiance. C'est ici que tout commence, que la passion devient un amour inconditionnel, imparfait mais sincère.
On est plein de cicatrices, mais animé de l'énergie d'un nouveau né.
On est plein de cicatrices, mais animé de l'énergie d'un nouveau né.
Photo: Maxime Maltais
Idéalement, tout ce cheminement ne prend pas 18 ans. Dans mon cas, ce n'est que récemment que je pense avoir finalement trouvé cet équilibre délicat entre performance et plaisir dans le sport.
J'admire les gens qui ont trouvé cette balance dans autre chose qu'un loisir. Je compte y arriver un jour. Je suis confiant parce que le sport, c'est aussi l'école de la vie, de la discipline et de l'engagement. Tout ce qu'on y apprend nous servira partout, pour toujours.
Avoir 18 ans, c'est savoir exactement ce qu'on veut, c'est être capable d'éviter les mauvaises influences pour uniquement se nourrir des gens et des projets qui nous inspirent. C'est être responsable de ses actes, pour ne plus jamais jouer à la victime.
Avoir 18 ans, c'est une belle, grande étape
Ça fait ressortir le meilleur de soi
C'est savoir que ce ne sera plus jamais comme avant
Mais aussi que le meilleur reste à venir.
Photo: Luc Hamel
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