Enfin le cyclocross!!

Photo; Ralph Samson - Louis Garneau Sports
Au fil des ans, j'avais pris le départ de quelques courses de cyclocross.

Vous savez, ce sport obscur qui, s'il était télédiffusé, le serait sûrement à ESPN 8.

Néanmoins, c'est très cool. De la pelouse, du sable, de la bouette ou de la neige, des escaliers à monter, des haies à sauter, des virages en masse, des montées et des descentes.

Chaque année, au mois de septembre, je veux en faire plusieurs. Mais plus souvent qu'autrement, en fin de saison, il y a des empêchements.

Au Cégep, c'était: pas de bike, pas d'argent, trop loin (Saguenay)

À l'Université, c'était: trop de bière (à servir au bar), trop de devoirs et trop brûlé après l'Ironman annuel au mois d'août...

Finalement, depuis deux ans, j'habitais beaucoup trop loin des courses.

Durant toutes ces années, j'ai fait 4 cyclocross sans aucune préparation, pour découvrir ce sport que j'ai adoré, si difficile soit-il!

Me voilà maintenant à Québec, avec mes fins de semaine libres, un peu de budget, pas trop fatigué de ma courte saison, aucun devoir à faire et un beau petit vélo encore solide pour faire des courses.

GOGOGO!!!!

Encore une fois, le début de saison a été retardé de trois semaines en raison d'activités familiales que je ratais depuis trop longtemps. Encore des excuses!!!

Finalement, après un mois à tourner en rond dans les boisés de Québec, à m'autoflageller avec mes propres segments Strava, je me suis présenté au départ de la Coupe du Québec de cyclocross à Boucherville, il y a bientôt deux semaines.

J'avais une bonne préparation, mais ma performance ressemble à celles que j'ai faites sur les 4 courses des années précédentes, alors que je n'avais pas roulé une seule fois dans le bois, quand j'avais toute la fatigue d'un Ironman ou d'une traversée du Canada dans le corps.

Bref, décevant. Mais aussi, ben le fun. Tout le monde est toujours de bonne humeur sur ces courses, où tu manges un grill cheese deux heures avant la course en te disant que c'est ben correct.

Aussi, c'est bon pour le grain de peau, comme dirait Jean-Thomas Jobin. Passer ses journées dehors dans la fraîcheur automnale retarde la saison des faces pâles, des petites déprimes et des courses de 200 tours à Granturismo 5 quand il mouille dehors.

Côté course, scénario habituel pour moi, je me fais prendre un tour alors qu'il me reste 2 tours à faire... Il m'en reste donc un. Les commissaires m'ont finalement classé à -2 tours! Rendu-là, pas grave. Mets-en, c'pas de l'onguent...

Le lendemain, c'était à Montréal, au Parc Jean Drapeau, sur un parcours qui ressemblait beaucoup plus à un vrai cyclocross: Quelques haies pour me faire réaliser que je perds 12 secondes au tour sur la plupart monde parce que je ne sais pas comment faire des bunny-ups, des petites montées abruptes, des descentes à bonne vitesse et tout un escalier à monter à pieds, le vélo sur l'épaule droite, réveillant une vieille douleur de 2013...

Photo: Archives nationales Antoine St-Louis
Côté performance, même chose que la veille, mais cette fois j'ai le bon classement. Genre 14e senior. Ok pas pire!

S'en suivi une semaine où j'ai roulé sur route, couru dans le bois et mangé des bonbons d'Halloween, boudant mon bike de cyclocross, qui lui n'a pourtant rien à se reprocher. Avec son cadre en aluminium, sans freins à disques, il m'amène à la ligne d'arrivée sans m'abandonner, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (même ceux qui ont deux bikes)...

Vendredi dernier, l'envie m'a repris et j'avais bien hâte d'aller dans Charlevoix pour le week-end, pour voir les couleurs d'automne et retrouver les bonnes vieilles pistes du camping Le Genévrier, théâtre de ma première Coupe du Québec de vélo de montagne à 13 ans et de plusieurs contre-performances au fil des ans!

Cette fois ce fut différent.

J'ai eu une très belle fin de semaine sur un parcours unique à chaque jour. Beaucoup de sable et de montées. C'étaient des courses d'équilibre. Le tracé était très technique le samedi. On se disait à la blague qu'en vélo de montagne, le Genévrier était l'un des parcours les moins technique, mais si on passe aux mêmes endroits en cyclocross... Ayoye, là c'est technique!

Photo: Ralph Samson - Louis Garneau Sports

Dimanche, tout le monde a adoré la course, sauf la fille qui a tiré son bicycle dans la poubelle après avoir passé la ligne, accrochant le vélo d'un jeune au passage. Mais ça, du monde de même, on n'en a pas besoin, comme ceux qui se dopent, notamment chez les maître 40-49 ans...

Ces courses charlevoisiennes étant loins des grands centres, il y avait moins de participants au départ et ça m'a permis de rouler plus proches des meneurs en début de course et d'être davantage dans le coup. J'ai finalement pris beaucoup de retard mais j'ai coursé à fond jusqu'à la fin, avec le feu dans les yeux (copyright Jude Dufour). Je me classe 8e le samedi et 6e le dimanche. Pour la première fois de ma grande carrière, je ne me suis pas fait prendre un tour (dimanche).

Photo: Ralph Samson - Louis Garneau Sports

Maintenant, l'idée me titille d'en faire un autre ce week-end à Montréal. Une chose est sûre, je serai à Sherbrooke dans deux semaines pour les championnats québécois «à la maison», dans
ce parc Jacques-Cartier où j'ai tant souffert en intervalles de course à pied par le passé.

Cette fois, la performance se fera sur deux roues. Une bonne heure d'effort à 100% pour finir la saison en beauté. Le parcours sera magnifique pour les spectateurs et assez intense pour les coureurs.

Mes anciens collègues de la microbrasserie Siboire seront sur place pour vous servir une bonne IPA Belge spécialement brassée pour l'occasion. Un chapiteau sera installé et plusieurs exposants seront sur place.

WOOHOO!!!

Inutile de dire que l'ambiance sera très festive. J'ai très hâte d'être au départ. Ce sera parfait pour conclure une saison qui fut courte, mais tout de même très intéressante et éducative.

Pour la première fois depuis toutes ces années, je prends le départ des courses sans aucun stress. Les résultats ne sont pas moins bons pour autant, si on tient compte des efforts investis. 14 ans plus tard, je maîtrise de plus en plus ce problème et j'en suis bien fier. Si cette demi-saison de compétition a servi à cela, c'est un très grand pas en avant.

Et bien sûr, j'ai déjà plein d'idées pour 2016...

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