Triathlon chaleur

Photo: Robert Robichaud, Triatlon chaleur
«Tu vas voir au triathlon chaleur, c'est hot.»

«Le triathlon chaleur c'est malade, le monde y racent fort.»

«Ah le triathlon chaleur! Le triathlon chaleur! LE TRIATHLON CHALEUR!»

Depuis le temps que le gourou Boudreau et ses disciples m'en parlent, me voici au départ de cette épreuve sprint.

On pourrait facilement dire que c'est le championnat du monde acadien du triathlon. La course dont tout le monde parle entre deux sets de 100 mètres à la piscine en plein mois de décembre.

En tant que fan des championnats du monde locaux, je ne pouvais plus attendre!

Le gourou nous a offert tous les enseignements pour bien réussir le triathlon Chaleur, mais à une demie-heure du départ, il n'est pas là!

Où est-il?

Peut-être est-il en train d'accoucher? Bin, sa femme, là... Sa bedaine grossit au même rythme que la mienne disparaît ces derniers temps.

Hum...

Bon, voilà le gourou. Il fait signe qu'il y a plusieurs gars forts ici. Des spécialistes des triathlons sprint.

Toutes les courses sont des sprints au Nouveau-Brunswick, ce n'est donc pas étonnant.

On va encore se faire violer!

Maudit.

Moi qui comptait commencer ma saison aujourd'hui, et peut-être empocher quelques 100 piaces pour éviter la faillite personnelle en raison d'abus d'inscription à des courses.

C'est ainsi que les nageurs décollent et c'est ainsi que je suis largué... Ainsi va la vie, encore.

Comme à chaque été, j'ai délaissé la natation au profit des sports importants. Peu importe que je m'entraîne ou non, je vais toujours à la même lente vitesse.

Et comme je n'ai pas le temps pour tout faire comme du monde, bye bye la nage 4 fois par semaine.

De toute façon, j'ai peur des poissons, des crâââbes, des méduses et des requins pèlerins. Quatre bonnes affaires de réglées!

Une fois sorti de l'eau, j'ai retrouvé mes jambes de cyclistes, que j'avais vues pour la dernière fois il y a un an, au Challenge Merrell à Sherbrooke.

Tiens donc! Un beau 42 km/h de moyenne sur 20 km. Je n'ai jamais fait aussi vite sur des contre-la-montre de distance semblable quand je courrais en vélo.

Il faut dire que j'étais assez poche pour un élite, mais quand même... Dans ces contre-la-montre, quand le chrono décollait, on n'avait pas à:

- Courir 100 mètres avec les jambes molles fraîchement sorties de l'eau
- Enlever son wetsuit en sacrant
- Mettre ses souliers de vélo en roulant pas vite et tout croche

Photo: Robert Robichaud, Triathlon chaleur
Après ça, on peut pédaler pour vrai.

C'est donc une moyenne encore plus rapide que ce qui est indiqué, car les transitions sont incluses dans les temps des trois épreuves ici.

Ces bonnes jambes me rassurent, une semaine avant le 70.3 de Calgary.

Encore meilleur signe: j'avais du gaz dans les jambes pour courir! La vitesse revient tranquillement...

D'ailleurs, j'avais tellement hâte de commencer mon 5 km que l'épisode du LASTACHOU s'est produit de nouveau!

Deux différences importantes: C'est arrivé après le vélo et non AVANT, et c'était au championnat du monde de l'Acadie et non pas au VRAI championnat du monde...

Bref, je n'ai pas trop été retardé, un bénévole m'a garroché ma chaussure de bike et j'ai continué mon chemin.

Je finis 9e. Le résultat n'est pas impressionnant mais la performance est très satisfaisante.

Je crois que ma saison 2014 a finalement débuté!

Je ne sais pas ce qui s'est passé jusqu'ici cette année, mais rien ne marchait.

Tout ça semble maintenant derrière moi.

Ne reste plus qu'à répéter ce que j'ai fait hier, mais dimanche prochain, en allant un peu moins vite, mais 4 fois plus longtemps.

Si je fais ça, je vais sauver ma saison.

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