Challenge 02 de Sainte-Catherine de Hatley
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Photo: Martin Lamontagne-Lacasse |
Chaque été, il y a
le big training day, environ un mois avant
l’Ironman.
Cette année, j’ai
eu la chance de le faire en compétition, un peu moins long mais beaucoup plus
vite.
Le challenge 02,
c’est un double triathlon olympique, une épreuve
longue distance inventée pour l’occasion par l’organisation de cette superbe
course vraiment difficile.
C’est ma course à
domicile, sur mes routes d’entraînement.
3 km de natation,
80 de vélo et 20 de course à pied.
Pas très avantageux
pour moi, mais aurais-je pu faire une aussi bonne journée d’entraînement par
moi-même hier ? Non.
Bien sûr, dès le
départ de la natation, je suis largué par les premiers.
Par contre, je
reste « dans les pieds » de Jérôme Bresson, pas le meilleur nageur du
plateau mais certainement plus fort que moi.
Je me dis que si je
sors de l’eau avec lui, on va bien remonter ça en vélo.
Je reste bien
concentré pour suivre, mais après 1,2 km je suis largué. Hey merde, j’ai pris
un risque et me voilà tout seul pour 1,8 km.
Je continue donc
tout seul. C’est long mais je me sens quand même bien.
Je suis 15e
à la sortie de l’eau, plusieurs minutes derrière les premiers.
Le cycliste
devant est très difficile à rejoindre. Pourtant, je roule à 40 km/h et même
plus.
Finalement, je le
passe après 15 km. Il restera derrière moi jusqu’à la fin du vélo et finira
deuxième au terme de l’épreuve.
Mais tout d’abord,
on remonte ça pendant 2 heures à rouler fort sur ce parcours très exigeant.
Côtes, faux-plats, vent etc.
Vers la fin,
il commence à faire très chaud et
je me retrouve dans la course pour le podium.
En 2e
position entre Martin Lamontagne-Lacasse et Jérôme Bresson, je me dis que
peut-être un jour je pourrai courir chez les élites comme eux et arrêter de
niaiser dans les amateurs.
Mais je ne suis pas
rendu là. Nous sommes 4 à débarquer du vélo en dedans de 10 secondes.
Ça s’enligne pour
tout un spectacle à la course à pied.
Ça me frustre
d’avoir cette blessure au pied. Ma mission aujourd’hui est de courir 5 km pas
trop vite et d’abandonner...
C’est là que j’en
suis dans ma rémission, qui va bien d’ailleurs, mais qui me fait rater ma
saison quand même.
Comme cette douleur
omniprésente n’augmente pas au fil des km, je décide de continuer, mais
toujours aussi lentement.
Je cours ce 20 km
« en dedans », comme on dit.
Vers la fin, je ne
suis plus si relax que ça. Fait chaud en maudit.
Un gars revient sur
moi dans le dernier km et là, j’en ai assez de me faire dépasser. Je suis rendu
septième après ce long jogging la bouche fermée.
Je décide que c’est
assez, je me met à courir vite et je passe le 6e en même temps.
Il y a des limites
à faire attention quand même.
Ce matin, mon pied
ne fait pas si mal, j’ai bien fait de rentrer un peu de kilométrage.
Ça m’a aussi montré
que je vais pouvoir courir mon marathon à bonne vitesse à Mont-Tremblant en
mettant toute la gomme. Un stress de moins.
Je n’ai pas une
incroyable forme de course à pied, mais je suis très en forme en général.
J’ai donc gagné mon
groupe d’âge par une éternité et je me suis frotté aux vieux loups du
triathtlon longue distance du Québec. En effet, pas un gars devant n’avait en bas de 30 ans, et la plupart sont
plus dans la quarantaine.
Je vais avoir 24
ans dans 3 semaines, je commence à être content de ma progression.
La prochaine fois,
j’aurai un pied en santé et je ne les regarderai pas partir en courant sans
rien faire.
À suivre.
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