Le bain de glace de 45 minutes


Bon, ok, le titre et la photo sont exagérés UN PEU.

Il n’en demeure pas moins qu’il fallait bien se rendre à l’évidence et sauter dans un lac un de ces jours.

Ça fait 3 semaines que j’ai de la nage en eau libre sur le plan d’entraînement. À chaque fois, je me disais que je ne voulais pas tomber malade et l’entraînement se faisait en piscine.

Sauf que là, c’est le 9 juin, les compétitions sont commencées et il faut se jeter à l’eau, dans tous les sens du terme.

En plein lendemain de duathlon infernal, quoi de mieux qu’un bain de glace pour récupérer ! 

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J’y vais avec mon collègue d’eau libre habituel, le triathlète junior de très courte distance Charles Kazhoom, qui jouera sa qualification pour les jeux du Canada sur distance sprint dans six jours.

Pour lui, ça se jouera à la nage. Il doit faire le premier peloton, ce qui lui permettra de cruiser sur le vélo et de semer tout le monde à la course avec son physique d’affûté naturel.

Donc, il est en forme pour un 750 mètres de nage à fond. Aujourd’hui, on nagera presque 2 km.

Je suis prêt à manger une autre volée !

C’est parti, on est dans l’eau !

Après 20 secondes, j’ai perdu le souffle. Même pas capable de finir ma joke : «Elle est bonne une fois que t’es dedans eh! Eh !»

J’aurais dû apporter ma bouée de sécurité.

On se croirait au Ironman 70.3 de Syracuse en 2010, avec les Boivins et Gene «this is serious business here» Simmons. Même genre de connerie.

C’est parti pour 20 minutes d’échauffement (ironiquement).

Je suis rapidement largué par Charles, mais moins que l’été passé.

« C’est pas mal moins pire que la dernière fois », confirme le junior.

Je ne suis donc pas fou. Parfait, voilà du positif. Je nage plus vite qu’avant.

Toujours dans la section des bonnes nouvelles General Motors : C’est encore le printemps, donc les algues n’ont pas poussé encore. On nage donc vraiment en « eau libre ». Ouf.

De toute façon, avec toute la pluie et la neige que l’on a eu, le niveau du lac est plus haut.

Les poissons sont aussi absents. J’ai peur des poissons moi, y’a rien à faire.

Semble-t-il que nager dans le froid, c’est mental.

Tant mieux pour ceux qui disent ça.

De mon côté, je sors de l’eau après 45 minutes avec le mental et le cerveau bien ramollis, surtout qu’il fallait compter nos coups de bras durant les intervalles de 8 minutes.

Et voilà, la glace est brisée, presque autant au sens propre qu’au sens figuré.

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