Pierrik a fini sa course

Photo: Facebook

Je ne connaissais pas Pierrik Houle.

Je l'ai peut-être vu deux-trois fois de loin aux courses de son frère Hugo, dans le temps que j'étais encore capable de le suivre!

Mais aujourd'hui, comme bien des gens pas nécessairement proches de la famille, je voulais être présent à cette course symbolique parce que je me sens concerné:

- En tant que gars qui court toujours dans la rue le soir.
- En tant qu'ancien barman qui en a vu de toutes les couleurs durant 3 ans.
- En tant que journaliste qui a pas mal trop écrit sur les délits de fuite et les facultés affaiblies durant le premier mois de sa carrière...

On avait tous des raisons semblables mais une bien commune: Faire passer le message, encore une fois, que boire et conduire ne vont pas ensemble.

Je ne sais pas combien de fois il faudra le répéter, mais comme Hugo le disait sur la tribune cet après-midi, si on sensibilise chacun nos familles d'environ 5 personnes, on sera au moins 5000 agents de la paix de plus contre ce fléau.

Je ne veux pas tourner le fer dans la plaie. On connaît l'histoire.

Je veux juste dire trois bravos suite à cette journée:

1- Aux organisateurs. En moins d'un mois, ils ont préparé un événement attirant environ 1000 personnes, nécessitant plein d'autorisations et de commanditaires, tout cela à travers le deuil d'un ami parti bien trop jeune et un temps des fêtes très difficile.

2- À la famille et aux amis de Pierrik, qui sont restés forts dans cette épreuve, en n'hésitant pas à prendre la parole dans les médias depuis le jour de l'accident, pour faire passer un message de prudence, au lieu de se replier sur eux-mêmes ou de lancer des messages haineux envers le chauffard, ce qui n'aurait rien changé à la tragédie. Voilà ce qu'est de la force de caractère.

En agissant comme ils l'ont fait, ils ont probablement déjà changé les comportements de certains, et sauvé quelques vies, et ça continuera, et tant mieux.

3- Aux participants. On va se le dire, ce n'était pas la plus belle journée sur les routes du Centre-du-Québec et nous étions une méchante gang de marcheurs et de coureurs malgré tout pour compléter la course de Pierrik.

Maintenant, il peut s'en aller...