Xtrail Orford report


Ah bonjour!

Ce matin, je me suis levé en pleine forme sans être malade ni avoir travaillé la veille!

J'étais donc en route pour un excellent xtrail. Pas comme l'an passé.

Je me suis préparé tranquillement dans le chalet et après un échauffement prometteur dans la pluie et le froid, j'ai pris le départ du "10 km" à 9h du matin avec les 233 autres coureurs.

Pourquoi "10 km" entre guillemets? Pour rire un peu... Non seulement c'est en fait 11.4 km, mais surtout parce que c'est "le plus long 10 km de votre vie", comme l'a annoncé l'organisateur étoile, Nicolas Taillefer, ce matin.

Et il avait raison. En ayant la montée et la descente du Mont-Orford au programme, on pouvait s'y attendre.

Après un départ où j'ai été en mesure de garder le groupe de tête d'une dizaine d'unités pas trop loin dans mon champ de vision, j'ai cassé après 4 km dans les pistes de ski de fond et j'ai perdu un peu de terrain sur les 3 gars avec qui je formais le premier groupe de poursuivants.

J'ai continué seul jusqu'au 6e km, où nous commencions à attaquer la montagne dans des sentiers en forêt assez boueux merci!

Ne me sentant pas super fort en montée depuis le départ, je m'en suis tenu au plan. FOCUS TECHNIQUE ET RESPIRATION.

J'ai tranquillement commencé à me sentir mieux et à revoir mes anciens collègues qui m'avaient largués plutôt. Je vois qu'ils commencent à marcher alors qu'on attaque la pente de ski directement. Ayoye, c'est quoi encore? Après l'Ironman, je dispute encore une course de marche!? Maudit.

Je m'obstine à ne pas les imiter et je les rattrape presque avant de... marcher. C'était l'enfer. Je continue quand même à les rattraper. On dirait que lorsqu'il faut marcher, les gens se découragent et ne marchent pas "à bloc".

Et bien moi, me souvenant très bien de mes randonnées en raquette sur les monts-Valins, où l'on montait à fond la caisse durant 2 heures, en marchant et courant, je m'assure de marcher au seuil de mes capacités. Disons que je respire fort.

Tranquillement, on entre dans le bois à nouveau pour y marcher dans la boue et grimper des roches à l'aide de nos mains. C'est pas un 10 km comme les autres!!

On est maintenant dans les nuages et je sais qu'on approche du sommet. Là, je me met dans le rouge solide. Je marche presque en criant. Je sille comme un asthmatique. J'ai chaud comme un vieux Chrysler, comme dirait Zahra.

Mais ça va, j'ai tellement travaillé fort dans le Mont-Bellevue durant le dernier mois pour prendre des forces en montée. Maintenant, ça paye. Après une bonne joute d'élastique, il a fini par péter, comme dirait Bernard Vallet. Je largue donc officiellement mes compagnons du départ.

Je dépasse le dernier de ce groupe au moment-même où l'on passe au sommet. Ça aussi, je l'avais pratiqué: Finir de monter une côte à fond et sprinter le plus vite possible sur le plat pour enfiler dans la descente encore plus rapidement.

Ce que je fais. L'autre bonhomme ne peut suivre. Je me retrouve seul et je ne veux pas qu'on me rattrape. Le gars de bicik de montagne en moi ne veut surtout pas se faire dépasser dans une descente par des coureurs...

Au début, c'est venteux, il fait froid mais on court dans le chemin d'accès donc ça va (Sauf pour mes orteils, brisées depuis l'Ironman. Elles ne trouvent pas ça drôle).

C'est lorsque je retourne dans un petit sentier que l'affaire devient pas mal dangereuse. Je descend en cinglé sans me dire que je pourrais prendre ça relax et que c'est juste le Xtrail. NON, je ne me suis pas entraîné pour rien. Je prends des risques de me fouler une cheville mais je reste focus et ça n'arrivera pas.

Il y a encore deux petites montées dans le parcours de la descente et je sprint jusqu'en haut avec toutes les forces qu'il me reste. On n'est plus dans les nuages, je vois le stationnement!

Bientôt, il ne restera plus que cette longue ligne droite en gravier dans laquelle mes orteils me font sentir tout leur mécontentement.

Je me retourne. Y'a pas un chat dans' place.

Je passe la ligne en 1h08 et je termine 11e au total. 3e chez les 20-29 ans cette fois. Une performance qui peut ressembler à celle de l'an dernier mais qui n'a rien à voir. J'ai beaucoup mieux fait selon moi.

Une course parfaite pour un gars en off season.

Je pensais avoir fini 4e de mon groupe d'âge et je ne suis pas resté pour les médailles. J'ai bien fait, y'en n'avait pas!

Maintenant je vais dormir et travailler.

L'automne est bel et bien commencé.

Ciao

(photo: Le reflet du lac)

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