Le demi-Ironman d'Oswego


Voilà une épreuve peu connue, inventée il y a moins d'une semaine.

Tout d'abord, il faut comprendre que dans tout camp d'entraînement d'une semaine, il faut qu'il y ait une longue journée où l'on s'arrache la face. Du moins, c'est ce qu'on m'a appris et fait subir au fil des ans...

Cette année, Fred a pensé qu'il serait bon qu'on se mettre un objectif pour cette journée: faire toutes les distances demi-Ironman, mais en entraînement.

Les gars n'étaient pas trop sûrs, en raison de la météo pour le vélo et du long 21.1 km de course à pied. Mais finalement, on les a convaincu de tenter leur chance.

Ça commence mal. On devait être dans la piscine du YMCA à 7 heures pour nager 2000 mètres. On s'est réveillé à... 7 heures.

Tout le monde dans le char, 5 minutes de route, enfile le costume de bain et puis enweille dans l'eau brouillée avec une banane dans le corps seulement.

Comme d'habitude, c'était plate à mort de nager à moitié endormi et de se faire dépasser sans arrêt des deux côtés même si j'avais l'impression de bien nager. Je n'abandonnerai jamais!!

On finit notre premier entraînement juste à temps pour la fermeture de la piscine et on file à la maison pour prendre le déjeuner qu'on n'a jamais eu.

On se bourre la face. Personnellement, j'arrivais de faire 3 choses qui m'énervent pas mal: nager, m'entraîner le matin et m'entraîner à jeun, donc je voulais me gâter :O.

Heureusement, la journée ne faisait que commencer. Comme quand tu sors de l'eau dans un triathlon, la course ne fait que commencer. En tout cas pour moi, en attendant que je sois compétitif à la nage et que j'arrête d'y perdre trop de temps .

On s'habille et c'est parti pour 90 km de vélo vers 9h30. Il fait plus chaud que les autres jours, peut-être 2-3 degrés. Il vente quand même pas mal et c'est un départ avec un vent de face durant la première heure et demie.

Comme à chaque jour, on se croirait à un camp de l'équipe Eva-Devinci il y a quelques années, alors que tout le monde sauf moi a un beau manteau de la défunte équipe. J'ai l'air d'un intru!

Luc s'est joint à nous pour le vélo et c'est un peu lui qui gère l'allure en nous disant si ça va trop vite ou si on est des bons «Chvaux».

Le chemin du retour se fait vent de dos, mais en aucun temps nous ne sommes trop offensifs dans nos relais. On fait la distance, tout simplement.

De retour au château, Johanne nous a préparé de petites salades, on rajoute un peu de viande là-dessus et on se prend des toasts au nutella pour dessert.

C'est une transition pas mal plus agréable que de s'enfiler la moitié d'une powerbar qui traîne dans la pelouse depuis 6 heures du matin (ou un gel complètement gelé au pentathlon) avant de partir courir.

Ensuite, on enfile les souliers de course et hop, c'est parti pour un demi-marathon. Nous prenons un bon rythme assez rapidement. Pat the rag choisi de rentrer par la boucle plus courte car il sent que son genou va lâcher.

Nous continuons à 3 gars et le rythme accélère un peu avec le temps. Bientôt, nous courons à 4 minutes du kilomètre et je me surprend à ne pas casser.

Fred a l'air à l'aise et c'est lui qui dicte le rythme. Nous ne sommes plus que deux avec environ 9 km à faire.

Il décide de se débarrasser de moi alors qu'il reste environ 1 km à faire, juste pour dire, et je continue à mon rythme, complétement dans le prelart, comme on dit par chez nous, quelques mètres en arrière.

Un jogging relax est adopté pour les derniers hectomètres et puis on marche, et puis c'est correct comme ça. J'en ai vraiment plein mon casse.

Je reste surpris de la vitesse à laquelle on courait. Il y a quelques mois, comme à l'époque du 70.3 de Syracuse, j'aurais tenu ce rythme durant 1 km. Maintenant, c'est pour faire du continu. Voilà donc une bonne nouvelle!

Vient ensuite la meilleure séance d'étirements de l'année et je tombe inconscient dans mon lit après la douche et un gros Gatorade.

Je me réveille pour un autre excellent souper et l'état de fatigue est déjà beaucoup moins pire. Tout le monde semble un peu sorti de la torpeur et la journée est finalement réussie.

On finit en regardant le Karate kid qui botte tous les Chinois dans le grand tournoi de Kung-fu.

C'est alors qu'on décide d'abandonner le triathlon pour se mettre aux arts martiaux. C'est beaucoup plus vertueux, et peut-être pourrions-nous rencontrer Will Smith et son fils?!

Je vais rebaptiser mon blogue «Sur le ring».

Bon, comme vous voyez, la fatigue s'accumule et le camp est pas mal terminé. Il reste une sortie de vélo demain matin, après quoi nous irons réaliser nos rêves d'enfants en allant voir les Orangemen de Syracuse au Basket-Ball, demain après-midi. Ça c'est pas des jokes.

WATCH OUT!!

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