Tour de Québec, étape 1
On a eu droit à la course qu'on aurait pu prévoir. Du vent, un rythme élevé du début à la fin. Et du beau soleil en plus!
C'était pas le paradis pour autant. Du moins pas pour moi. Je ne me suis jamais vraiment senti bien et j'étais collé à la route dans les petites montées. Je prie maintenant pour que je sois mieux ce week-end.
Des attaques ont fusé toutes la journée et tout le monde courrait après tous les maillots. J'ai fait parti de quelques groupes, dont un composé de deux cyclistes de l'équipe Kenda. Les gars étaient plus forts que moi. Merde. Je sautais des relais ou roulait en pauvre pour ne pas me faire éjecter de ce bon coup, mon meilleur de la journée.
Les gars se sont tannés et me laissaient boucher le trou avec leur équipier alors que j'étais à bloc. J'en suis arrivé au point où j'ai décidé de ne pas boucher. Conséquence: le 2e Kenda n'a pas fait le petit effort pour recoller sur son partenaire en voyant que son intimidation ne marchait pas.
Voilà que l'on s'est sabordé. Son équipier a filé vers l'échappée de tête et il ne s'est pas rendu. J'ai félicité l'idiot qui roulait avec moi. Ils auraient pu se rendre à deux dans l'échappée gagnante tout en me traînant. Je n'aurais pas changé grand chose en tête de course de toute façon, j'étais à bloc.
Je suis rentré dans le peloton et l'équipe Garneau chassait déjà cette échappée qui devenait menaçante. Tellement menaçante qu'elle gagnait du temps sur le peloton, maintenant mené conjointement par mon équipe et toujours celle de Garneau.
Ces derniers se sont relevés, ne voulant pas faire tout le travail pour les autres équipes qui ne chassaient pas ce dangereux groupe. Nous avons fait de même quelques instants plus tard. Je n'étais pas d'accord, mais c'est pas moi qui décide.
Il faut rouler et prendre des risques pour gagner, parfois plus que les autres. C'est souvent injuste durant la course, mais en général, ça paye à la fin. Personne n'avait ça dans la tête aujourd'hui et au bout du compte, les leaders de chaque équipe ont perdu la course et compromettent leurs chances au classement général.
Une chose est sûre, il aurait fallu que toutes les grosses cylindrées roulent pour rattraper cette échappée, parce le rythme du peloton n'a jamais totalement ralenti et les fuyards gardaient quand même leur avance.
Il faut avouer que ceux-ci méritent amplement d'avoir tenu tête au peloton. Les derniers dix kilomètres vent de dos en direction de l'arrivée étaient hyper-rapides, avec une chasse bien organisée de la part de Planet Energy et de notre équipe. Mais c'était trop tard.
J'ai donné absolument tout ce qu'il me restait dans cette chasse finale et je termine perdu dans le peloton, à n'importe quel rang.
À part ça, la course est géniale et bien organisée. Le fait qu'il y ait plusieurs classements de maillots aide à dynamiser la course. C'est rarement facile, mais c'est ça, du bon vélo!
@ demain, j'espère que les sensations vont s'améliorer :o
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