En échappée dans Charlevoix
Salut gang! Ça fait un bail. Tout un week-end fructueux et sans internet dans Charlevoix.
Le contre-la-montre fut aussi mauvais qu'à l'habitude, même si j'ai roulé à bloc et que j'ai fait un gros réchauffement. Je vais pas vite, que voulez-vous? 47e à 2 minutes 30 du premier hahaha.
Un après-midi passe à ne rien faire, à part dormir et me réveiller en réalisant que j'ai pas enlevé mes verres de contact avant de me coucher. Ça chauffe les yeux.
Retour sur le vélo vers les 20 heures pour le petit critérium dans les rues de Baie-Saint-Paul. Essentiellement, je dirais que je voulais vraiment mourir dans les 15 premiers tours sur 25. Après ça c'était moins pire, j'avais réussi à remonter à l'avant du peloton.
On avait pas vraiment de sprinteurs pour ce critérium, J-F Laroche et P-O Boily étant restés à la maison. À trois tours de la fin, j'étais au devant et Dan Belleville m'a suggéré de tenter ma chance dans le final. J'attendais donc le sprint en luttant pour une bonne place en arrière du train vert des Volkswagen.
Alors que nous passions la ligne avec deux tours à faire, un ralentissement a eu lieu à l'avant durant quelques secondes. Advienne que pourra, j'ai sorti du peloton, à fond la caisse, tout seul.
Je n'ai pas vécu bien longtemps à l'avant, étant ramené au son de la cloche du dernier tour. Anyway, j'aurais regretté de ne pas avoir essayé. l'occasion était trop belle, j'étais trop bien placé. Mais comme dirait le célèbre Éric Van Den Eynde, je manque de vitesse :)
Je perd donc 40 secondes supplémentaires au classement général en roulant mon dernier tour ben molo. Repos jusqu'à demain.
Contrairement aux deux dernières années, je me lève avec des jambes neuves le dimanche matin pour la course que je déteste le plus dans l'année.
Moi et Stéphane parlions depuis jeudi de l'éventualité de "partir sur le gun" lors de la course sur route. L'idée était de prendre du temps sur les 20 km de plat précédent la première des nombreuses montées sur le parcours de 117 km. On s'en ai parlé toute la fin de semaine et on a conclu que c'était la seule façon, pour nous, gros de ce monde, d'aider notre équipe à ne pas avoir à chasser l'échappée et peut-être même d'être utile à nos leaders lorsque ceux-ci reviendraient sur nous.
Le départ a été donné, on a pas posé de question et on a pas eu de menteries! Nous avions la gueule dans le vent 500m après le départ. Le groupe composé de nous deux, mon coéquipier Daniel Belleville, le Français Patrice Bessy et notre ancien teamate Charles Thibault s'est détaché et a pris le large sur le plat. Un Genre de Chinois-Tamoul-Indien-Noir qui parle anglais nous accompagnait, mais il était vraiment pas prêt à nous suivre. Il a pris 4 relais de cinq secondes en une heure avant de se faire lâcher...
Nous pointions en tête par 3 minutes au pied du premier Grand-prix de la montagne. L'écart monta même jusqu'à 5 minutes aux environs de Saint-Hilarion! Jamais nous n'aurions cru que notre avance pourrait monter autant.
Habitué d'être dans les derniers durant cette course, l'affaire fut bien différente pour moi cette année. Étant le mieux placé des cinq au classement général, j'ai même été maillot bleu (leader, classement général) virtuel pendant un peu plus de la moitié de la course hahaha!
Nous avons passé le 2/3 de la course en tête, passant en tête Aux Éboulements et même au sommet de Saint-Irénée. C'est au sommet de cette dernière bosse que j'ai décroché de l'échappée, qui n'était plus composée que de Stéphane et Patrice Bessy. J'étais plus capable, j'ai même pris le fossé dans un virage en bas de la descente avant de prendre la fourche pour commencer la boucle vers La Malbaie!
J'ai continué à rouler seul, troisième homme sur la route, durant un bout. Les leaders sont finalement revenus sur moi. Une échappée (la bonne, qui s'est rendue jusqu'au bout), menée par mon coéquipier David Boily, les a devancés de quelques secondes. Je commençais à être très stone mais j'ai pris 2 ou 3 relais à bloc pour aider David. Lui et Derrick Saint-John allaient si vite. Je comprenais plus rien, c'était fou, ces gars-là poussent trop de watts pour moi! J'ai ensuite été rattrapé par le groupe de chasse mené par les gars de Volkswagen, qui, à cinq, roulaient moins vite que Boily et Saint-John!
Quant à moi, j'ai lâché ce groupe dès le début de la terrible ascension de La Malbaie. j'étais désormais complètement collé à la route, les coureurs me passant un par un, mes jambes étant vidées de l'échappée. J'ai retrouvé Stéphane et on a terminé la course en rigolant. On avait plus de jambes, mais encore la bonne humeur! Notre job était faite, on s'est félicité. David gagne la course, toute notre équipe a bien travaillé, good job.
Ce fut donc une journée assez anachronique, avec tous ces poids lourds en tête de course dans les montagnes! On a même eu des prix pour le premier Grand Prix de la montagne. J'ignorais que j'aurais à monter sur le podium, ça faisait un bail... Avoir su qu'il y avait cent dollars en chèque au deuxième et rien au troisième au sommet de la bosse, je n'aurais pas laissé Stéphane passer la ligne derrière Patrice Bessy et devant moi! 100 piaces dans le feu. J'ai eu une selle, des bas de filles et une guidoline hohoho merci quand même.
Les citations du jour, certains vont comprendre, d'autres non :)
Charles, voyant le fleuve Saint-Laurent à notre droite alors qu'on roule à bloc vers Saint-Irénée: "C'tun beau grand lac pour faire du pédalo!"
Stéphane, m'observant en train de donner le rythme en bougeant partout sur mon vélo dans les raides pentes Saint-Irénée: "Voyons Dave, arrête de faire l'amour à ton bike!"
Stéphane, m'observant en train de mourir dans la bosse après le ravitaillement: "Voyons donc Dave, respire par le nez..."
Moi, pendant que Stéphane me dit de respirer par le nez: !@#$%?&?&(_#%$#$?%?&)$#%?&(_$%&(%$%*?&!#@@#$%
On a finalement rentré au Saguenay avec Antoine Duchesne qui passe la semaine chez moi avant qu'on regarde la Coupe des nations et qu'on court le Défi Devinci ce week-end. Lui, il a dominé chez les juniors. On a fêté nos exploits en soirée, un peu trop, une chance qu'on fait pas ça souvent! Je manque de sommeil lâlâ.
Guillaume Boivin nous a épargné ce matin en roulant sur le parcours de l'étape de jeudi. C'était un beau petit "spin" relax de deux heures dans les bosses, ça a fait du bien.
C'est le début d'une belle semaine de vélo au Saguenay et j'ai bien hâte que les activités commencent pour vrai.
On s'en reparle!
En terminant, je pense que je n'ai pas vraiment besoin de revenir sur le commentaire désobligeant de vendredi dernier, je pense que d'autres lecteurs ont vraiment fait le tour de la question!
4460 km
Commentaires
J'trouve ça 1. Hot que tu performes au max à l'intérieur de tes capacités mon Dave. Et ta job est fait.
2. Les jokes me font pisser.
Du pédalo HoHO!
JS
C'est très intéressant...très intéressant. Ça peut être long, mais je te le suggère fortement. Aux autres lecteurs du blogue aussi.
Adresse:http://www.alarencontredesbaleines.blogspot.com/
Pour Cossette, un gros HOTDOG SLAP...HohO!
Pis DAVE! J'ai fait 72 Km l'autre jour. J'te pogne dans les buttes de Charlevoix n'importe quand. Pis votre p'tite échappée "su'l gun" (Comme si j'm'y connaissais), je l'aurais mené de mains de maîtres et jusqu'à la fin...MOI!
YO Dave A+
JS
P.S. GNAGNA!
Sinon, bel effort David! C'est quand même ardu le vélo comme sport!!
Ton équipe a fait un bel entrainement hier à la régionale. Ca pas travaillé fort en arrière pour les reprendre!!
Je profite de la tribune pour souhaiter bonne chance à David Boily pour la coupe des nations. Je suis ben fier qu'un compatriote (je suis originaire de ce coin de pays aussi)participe à un événement de cet envergure, et qui se déroule chez nous!! Let's go mec!