Direction Virginia Beach


Mon début de voyage s’est déroulé comme prévu. Finalisation du journal, départ direct de l’école. 

Je prends ensuite le parc des Laurentides que j’ai déjà vu en meilleures conditions. Il mouille, la neige et le brouillard s’ajoutent ensuite. C’est sans compter la noirceur qui se pointe après l’étape. C’est l’enfer, je me rend à Québec en 3h20! Décidément, mon face à face avec un orignal en juillet dernier est loin d’être sorti de mon esprit.

Je me dis que je pourrai maintenant relaxer. Il vente très fort et les embouteillages sur l’autoroute 20 nous suggèrent de prendre la 40. Il vente tellement fort que peu après Donnacona, une bonne bourrasque fait tordre le bout de la fourche de mon vélo! Celui-ci se retrouve ainsi sur le côté et j’ouvre la fenêtre pour le saisir avant qu’il ne s’écrase sur l’autoroute. Ça commence bien!

À prime abord, nous croyons que la fourche est foutue, ce qui est assez stressant et chiant! Bruno et André sont aussi nerveux du fait que leurs vélos sont encore sur le toit. Le mien est maintenant dans la voiture, près de moi et de mes collègues les roues (pas compliqué, je suis nostalgique de mon expérience de mécano à la Coupe des nations Saguenay). 

Nous tentons de rester positifs en se disant que nous trouverons une solution à ce problème qui décolle bien mal le voyage et la saison. C’est plate, mais en même temps tout le monde est en santé alors ça va!

Quelque 100 kilomètres se déroulent avant que les gars ne constatent un autre problème. Les «tracks» du support à vélo se promènent sur le toit! Il faut arrêter pour les resserrer, Après quoi nous reprenons la route. La lumière indiquant la nécessité d’un plein d’essence s’allume. On ressort de l’autoroute! Nous repartons finalement pour arriver à Brossard, chez l’oncle d’André, à 23h45. Je suis parti de Jonquière à 15h30, faites le calcul…

Ce n’est pas fini. Il faut me trouver une fourche avant 5 heures demain matin! Pendant que moi et André faisons des tentatives de téléphone infructueuses, Bruno l’ingénieur métallurgique (C’est pas une joke, je suis accompagné de brillantes gens!)  fait suite à ma suggestion de tenter de remettre ma fourche droite. Seule l’une des deux oreilles en aluminium est tordue et le carbone plus haut ne semble pas touché. En redressant le bout d’aluminium, nous espérons que la fourche «toffera» le voyage. Bruno me dit qu’il se défait de toute responsabilité en prévision d’une éventuelle débarque de ma part cette semaine. Et moi je fais confiance à la vie en m’inspirant d’Eugène Christophe (lire le début de biographie ici).

On trouve ensuite le numéro d’un junior sur le canada411.ca parce que ceux-ci devront venir nous rejoindre demain plutôt que l’inverse prévu. Pas question de remettre un vélo sur notre rack de merde. On va les enfiler dans le deuxième véhicule, la van dans laquelle les juniors seront assis.

Minuit 30 : Je dors.

4h30 : Bruno me réveille, où suis-je? Ha oui c’est vrai, je suis à Brossard et je pars faire 12 heures de voiture pour aller du vélo une semaine avec une fourche fragile, j’avais oublié. On déjeune et on attend les juniors en se comptant des histoires de bike. Je ne me tanne pas de ce genre de chose! Une fois tout le monde sur place, on lève le camp, direction Virginia Beach. Il fait beau soleil ce matin et le vent est moins fort. Comme de fait et à l’inverse d’hier soir, aucune voiture n’est dans le fossé, ah que c’est rassurant! Nous voilà maintenant aux douanes, que l’on passe sans problème.

C’est une longue journée de route qui débute et je somnole toute l’avant-midi Bien emmitouflé dans mon manteau soufflant qui me sert aussi d’oreiller. Bruno et André sont quant à eux bien vivant suite à la consommation de cafés géants en début de journée. Les rôles s’inversent en après-midi, alors que les gars s’endorment et je prends un café plus le volant. La température monte à l’extérieur, tout cela est bien encourageant. On arrive sur la pénisule incluant les états du Delaware, Maryland et Virginie. Une vraie place de «redneck». La température se gâte dans les dernières heures et la noirceur nous envahit. Finalement, nous arrivons au bout de la pointe pour prendre le Chesapeake bay bridge tunnel, Une imposante construction dont nous n’avons vu qu’une partie de la beauté. Pour l’admirer pleinement, il faut regarder ce vidéoclip où l'on l'aperçoit dans les première minutes. Y'a pas juste ça à admirer dans le clip d'ailleurs :O

Nous rejoignons finalement notre destination après notre longue traversée. Il mouille alors abondamment et après une heure à circuler dans un monde chaotique où je ne voyais presque rien, nous arrivons enfin au condo après 12h30 de route. Nous déchargeons nos bagages à la hâte dans la pluie, le vent et le froid. Une délégation dont je fais partie part ensuite vers l’épicerie où ils achètent de la bouffe pour une armée :P.

Tout le monde prend ensuite le temps de s’installer et chacun rejoint son lit rapidement. Ce matin je termine ce texte assis dans le corridor sombre menant aux chambres, car je ne veux pas réveiller ceux qui dorment dans le salon.

Il maintenant 8h00 et ma saison commence dans deux heures. Au menu pour cette première journée : 4 degrés avec de la pluie. On va rouler le plus longtemps possible, tout simplement. Lundi c’est 0 degrés avec de la neige. Sérieusement, ça fait chier mais on va rouler moins que prévu pour cette journée là aussi. Du temps pour la lecture et le repos scolaire, c’est bien aussi! Le tout s’améliorera dès mardi où nous roulerons avec des températures auxquelles nous nous attendions.

J’espère avoir assez de vêtements… advienne que pourra

Commentaires

Anonyme a dit…
T'as raison, il n'y a pas que le Cheasepeak "ché pas trop quoi" à admirer...TABARNAAAA!

JS

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