Du bénévolat payant


Et ben VOILA !

Comme promis, résumé de ma semaine avec l’équipe de France. Ne faites pas le saut si vous retrouvez une bonne partie de ce « post » sur la newsletter du Tour de Québec, c’est normal, vous n’êtes pas malade, pas comme moi, qui a subi les effets de toutes ces courses dans la pluie et le froid la semaine dernière ! Le voilà donc ce résumé :

Lorsque L’UCI a accordé, à l’automne dernier, une licence pour la tenue d’une Coupe des Nations Espoir à Ville de Saguenay, j’ai aussitôt donné mon nom comme bénévole. Évidemment, une course cycliste internationale passant à 50 mètres de ma résidence était un motif suffisant pour que j’embarque dans l’aventure pour aider au succès de l’événement. Une semaine avant le départ de la première étape, je n’avais toujours aucune idée de mon rôle dans l’organisation, jusqu’à ce que l’organisateur Roger Fillion me téléphone : « David, ça te dit de donner un coup de main à l’équipe de France durant toute la semaine ? J’ai pensé à toi, étant donné que tu es un coureur, ça te ferait une belle expérience ! » J’ai accepté aussitôt.

Ma semaine semi-exotique a commencé mardi dernier, alors que les coureurs voulaient aller reconnaître certains des parcours. J’ai donc servi de guide durant deux jours. Bien que grippé et affaibli, j’ai fait de mon mieux pour suivre dans les difficultés, puisque ces coureurs, même la veille d’une course de quatre jours, sont capable d’ouvrir la machine jusqu’à m’en faire baver ! Outre cette souffrance, nous avions bien rigolé et j’ai découvert des garçons qui savent rester humbles et accessibles malgré leurs succès sportifs, ce qui n’est pas toujours le cas même ici, sur le circuit provincial...

Vient ensuite la compétition dès jeudi. Mon rôle dans l’équipe au fil des jours serait en fait celui de mécanicien, puisque j’étais chargé de dépanner les coureurs si un bris mécanique survenait sur le vélo durant la course. Je n’avais jamais fait cela auparavant. N’étant pas un expert en mécanique, mon rôle d’entretien consistait simplement à laver les vélos avec le directeur sportif, m’occuper du transport du matériel, etc. Il a longtemps que je voulais jouer ce rôle sur une course, c’était donc l’occasion parfaite pour débuter !

J’ai donc suivi toutes les étapes dans la voiture du directeur-sportif, assis sur le siège arrière avec mes amies les roues à côté de moi. Bien que la majorité du temps, ce boulot soit assez relax, j’ai tout de même vécu quelques moments excitants. Tout d’abord, le fait de suivre la course avec radio-tour rend le parcours beaucoup plus intéressant. Les discussions des coureurs avec le directeur sportif, les entendre parler stratégie, tout cela m’en a fait apprendre beaucoup sur la course. Suivre les coureurs au contre-la-montre du samedi soir fut également une expérience assez spéciale. Voir un coureur ouvrir la machine sur 8 kilomètre est toujours impressionnant (et, par expérience, beaucoup moins douloureux dans la voiture que sur le vélo). Finalement, l’équipe n’a fait qu’une seule crevaison, je ne me suis donc exercé que très peu, mais j’ai fait du bon boulot en effectuant la réparation en moins de 15 secondes.

Tous ces moments ont fourni une bonne décharge d’adrénaline, tout comme la conduite supposément « sécuritaire » du directeur-sportif, mais j’ai aussi réalisé que, bien que ma saison n’est pas superbe jusqu’ici, je préfère tout de même faire la course sur le vélo et non dans la voiture. L’expérience m’a motivé, m’a appris à bien laver un vélo (hey oui !), m’a fait découvrir une toute autre mentalité cycliste en plus de connaître plein de bonnes personnes avec qui je garderai contact. J’ai aussi eu la satisfaction de voir qu’aucun bris mécanique n’a eu lieu durant la semaine, qu’aucun coureur ne s’est plaint de l’état de son matériel. Aurais-je trouvé ma vocation ? Non, je n’irais pas jusqu’à prétendre de telles choses. Par contre, bien que je préfère courir, je ne dis pas non à d’éventuelles nouvelles expériences occasionnelles comme mécano sur des courses par étapes, puisque le moment passé dans l’ombre des champions m’a aussi permis de découvrir l’envers de la médaille. Le temps d’une semaine, j’ai intégré le monde de ceux qui travaillent de 8 heures du matin à 8 heures du soir, et même plus parfois, pour que les coureurs puissent compter sur une monture impeccable pour les mener jusqu’au sommet du podium et ce, à chaque fois qu’une ligne d’arrivée les attend, quelques heures plus tard.

Outre plusieurs top 5 d’étape dont un podium, l’équipe de France a remporté le classement par équipe de cette première Coupe Des Nations à être présentée à l’extérieur de l’Europe. Elle repart donc au pays après avoir fait le plein de points UCI suite à cette victoire dans le classement le plus « payant » qu’on puisse obtenir dans une Coupe Des Nations. De mon côté, je rentre à la maison avec une casquette et un t-shirt de l’équipe de France, mais surtout avec une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier.

C’est maintenant le retour à la réalité. Je n’ai pas roulé durant 5 jours, hola putâin! J’étais assez malade, donc c’était pour le mieux. Beaucoup de volume cette semaine, après quoi j’enchaînerai avec une dizaine de critériums en dix jours, question de travailler la vitesse et de se remplir les poches J. Après quoi je continuerai ma préparation pour les championnats canadiens, où j’espère être en mesure d’aider mon équipe au maximum, ce que j’ai rarement réussi à faire depuis le début de la saison. Par contre, qui ne se décourage jamais verra toujours ses efforts récompensés. J’ai bien l’intention de le faire réaliser à quelques personnes d’ici la fin de la saison.

Commentaires

Anonyme a dit…
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