Nostalgie du vélo de montagne

Lorsque j’ai commencé ma carrière cycliste, il y a 6 ans, j’ai passé au moins 3 ans dans les bas-fonds du classement final des courses provinciales. Ce n’était pas compliqué : il y avait le départ, je tombais « dans le rouge » et j’étais lâché peu après. Malheureusement, c’est un peu ce qui s’est passé aujourd’hui à Battenkill.

Nous sommes partis du Saguenay pour rejoindre notre équipe à Montréal. Le voyage s’est bien déroulé en général. Parmi les faits étranges de ce voyage, nous avons notamment eu la chance de voir des autobus de ville dans le parc des Laurentides (certainement de nouvelles acquisitions pour la STS), en plus de retrouver, à Drummondville, Un Charles Thibault moustachu de blond qui était en retard d’une heure sur son rendez-vous avec nous.

La phrase paternaliste du jour : Charles : « Avez-vous tous vos passeports là ? Alex m’a BIEN dit de vous le redemander ? »

Simon, Stéphane, Jean-Sébastien, David : « Ben oui on les as »

Charles : « Moi je l’ai mis dans mon manteau. Merde ! J’ai pas mon manteau ! »

Finalement, Charles a dû retourner à Drummondville seul pour chercher son passeport et ses pièces d’identité. Il nous a rejoint à l’hôtel de Lake George vers minuit 30…

Après une confortable nuit à deux coureurs par chambre (!), nous avons tranquillement déjeuné dans un pancake house où Sandy a eu 6 fois plus de bouffe que tout le monde pour un dollar de plus.

Stéphane (enragé de sa petite portion) : « Moi jmen va redéjeuner au Mcdo. »

Après une dernière heure de route et quelques problèmes de licence pour simon et Stéphane, nous avons finalement pris le départ du Tour de Battenkill. Suite à cinq minutes de jassette commune dans le peloton, le rythme a augmenté tranquillement. J’ai vu immédiatement que je n’avais pas des jambes de feu aujourd’hui, même si la vitesse n’était pas si élevée. Vint ensuite le premier secteur de route en gravier. C’était vraiment cool, de la haute vitesse sur des chemins de chalet, avec la poussière qui nous envahisait le visage et la gorge. Bien sûr, les 30 degrés et le soleil qui faisaient office de météo nous rendaient tous assoiffés. C’était génial, dommage que cela n’ait pas duré très longtemps...

Après ce premier secteur, il y eu une petite montée en laceta que j’ai entamé à un bon rythme pour finalement terminer dans les derniers du peloton, totalement défoncé, incapable de me punir davantage. Une autre montée, assez pentue et en gravier cette fois, nous attendaient un peu plus loin. Je n’avais vraiment aucune résistance aujourd’hui, j’ai été lâché dans cette bosse après environ 15-20 kilomètres.

Étant très choqué de la situation et ne sachant expliquer tout cela, je continuai donc avec Sandy qui était aussi « dropped ». Nous avons finalement pédalé trois heures dans la belle région du Battenkill et, même si la course était terminée pour moi, je n’avais toujours pas de très bonnes sensation dans cette randonnée qui n’était plus une course mais bel et bien un simple entraînement. Une fois arrivé au site du départ, étourdi, endormi, j’en avais « plein mon casse », je toussais sans cesse et ne comprenais plus rien. Outre un mini mal de gorge qui tarde toujours à se manifester, je ne saurais trop comment expliquer cette incapacité à soutenir un effort sur le vélo aujourd’hui. Je traîne quelque chose, ça me semble évident.

Peu importe, c’est du passé et je verrai ce que je peux faire demain, à Calabogie, sur un parcours beaucoup moins exigeant et avec un peloton beaucoup moins relevé.

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