Mon voyage en Ontario

Après notre exécrable prestation au Tour de Battenkill, moi, Charles, Simon, Stéphane et Sandy étions bien déterminés à nous reprendre ce dimanche à la seconde manche de la Coupe Ontario, la Ultralink calabogie road race.

La route de Battenkill à Ottawa, où nous logions chez Sandy, fut  plutôt longue, puisque nous devions aller porter Dominique à Montréal, aller porter la voiture de location et chercher celle de Sandy, à Morin Heights. Nous avons finalement fermé l’œil à deux heures du matin.

Au réveil, la conversation de non polyglottes du jour a aussitôt eu lieu :

Mère de Sandy : « Do you want some coffee ? »

Simon : « Très bien, et vous ? »

Nous avons finalement pris le café au Starbuck après un copieux déjeuner du « trucker » dans un excellent restaurant sur la « main ». Nous avons ensuite pris la route de Calabogie. Le départ fut donné avec une demi-heure de retard et sous une chaleur de 25 degrés. J’avais déjà les bras rouges au départ.

La course avait lieu sur un circuit de course automobile avec quelques mini-montées. Plusieurs attaques furent portées dès le départ. L’équipe était relativement calme étant donné la course et le voyage de la veille. Si tranquille que nous avons totalement loupé le groupe qui s’est rendu à la ligne d’arrivée en tête. Suite à cette belle gaffe, une chasse désorganisée accompagnée de pétards mouillés s’organisa dans le peloton. J’ai passé quelques tours à rouler fort à l’avant, question de monter la forme, brûler des calories et peut-être revoir l’échappée, qui sait.

J’ai ensuite décidé de relaxer comme tout le reste du peloton (!), jusqu’à ce que Stéphane et Charles se lancent dans de petits groupes d’échappée en chasse patate. Je me contentai alors de suivre ceux qui tentaient de ramener mes collègues. Quand ceux-ci furent assez loin pour ne pas être revus, j’ai décidé de partir à mon tour à dix kilomètres de la fin. J’ai été suivi de trois cyclistes assez âgés. L’un deux était totalement incapable de prendre ses relais alors que les deux autres ont collaboré avec moi pour que notre groupe ne se fasse reprendre que par deux autres coureurs avant la fin. J’ai finalement fini troisième de ce petit groupe, le 4e sur la route, à quelques 25 secondes du peloton environ.

Ce fut donc une course très agréable même si nous avons totalement manqué notre coup en ce qui concerne l’échappée gagnante. Personnellement, j’ai été déçu de mon attitude à deux occasions : lorsque j’ai cessé de suivre l’éventuel vainqueur de la course, Éric Boily, lorsqu’il est parti pour rejoindre le groupe de tête. Cette situation s’est reproduite un peu plus tard alors que j’ai arrêté de rouler avec un coureur qui n’avait même pas 15 mètres sur le peloton, mais qui a finalement terminé en échappée. Dans les deux cas, j’ai coupé mon effort sous prétexte que de toute façon, depuis le début de la course, ces attaques ne fonctionnaient jamais. Comme de quoi il ne faut jamais dire jamais. Il va falloir que je corrige cette attitude sans quoi j’aurai beaucoup de difficultés à me démarquer à ce niveau.

Le point positif du jour est certainement que j’ai réussi à finir une course dans un groupe d’échappée. Bien sûr, c’était le quatrième sur la route et c’était une course ontarienne, donc moins relevée, mais c’est tout de même un pas en avant.

En conclusion, même si les résultats furent tout simplement absents, ce fut l’une de mes plus belles fins de semaine de vélo ces dernières années. J’ai bien aimé l’attitude de ma nouvelle équipe, tout particulièrement celle de Dominique et Alexandre (directeur sportif) qui ont sû nous dire les bonnes choses au début de notre carrière senior. Pas de pression, on est ici pour apprendre, aider l’équipe et donner notre 110%, apprendre avoir de bons réflexes en course. Avec un tel encadrement, je sens que les résultats viendront plus vite que prévu pour chacun d’entre nous. Je continue de penser que les sermons de l’an dernier en catégorie junior n’étaient pas la solution. De toute façon, même si nous n’avons pas beaucoup d’expérience, on est assez grands pour comprendre sans se faire crier par la tête.

Ça recommence la semaine prochaine avec le Grand-Prix de Sainte-Martine. Guillaume Boivin sera de retour de France, ce qui ajoutera du poids à notre formation. Suite à cette première course en sol québécois, moi et Stéphane (et sans doute Guillaume, je ne sais pas) prendrons la route du centre national de Bromont pour un camp de détection pour les jeux du Canada. Nous y serons trois jours et nous tenterons de peaufiner notre condition physique, qui fut négligée ces derniers temps en raison de l’interminable école. En fait, la saison ne commencera pas vraiment avant que l’école ne soit terminée…

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