Partis pour la gloire

Si le voyage jusqu’en Caroline du Sud a pris 5 heures de moins que celui pour se rendre en Floride en Décembre, il a cependant été le théâtre de 5 fois plus d’imprévus que mon périple floridien ! Voilà deux jours que je suis parti de chez moi ; deux jours pas comme les autres. Récit d’un voyage où il les imprévus ont tout contrôlé.

 

Bien sûr, tout voyage ne se déroule jamais sans pépins, surtout quand on parcourt la quasi-totalité de la côte-Est américaine en 24 heures. Cette fois, cependant, il faut l’avouer, notre cheminement fut plutôt épique, bien que nous nous sommes organisés pour que ce soit le cas.

 

Après une semaine de fou à l’école, j’ai finalement quitté Chicoutimi vendredi en soirée avec mes compagnons de voyage Stéphane Cossette et Raphaëlle Chrétien. Nous avons mis le cap sur Québec, d’où nous devions partir le lendemain pour le grand voyage. Nous avons été accueilli par l’organisateur du camp, Jean-Michel Lachance, chez lui.

 

Après une courte nuit de sommeil, nous sommes partis à 7h30 (notez bien l’heure) dans la petite tempête qui sévissait dans la région. Nous nous dirigions vers Trois-Rivières et Sainte-Julie, où nous devions embarquer d’autres passagers.

 

Une fois ces deux arrêts effectués et notre nouvelle passagère, Véronique Bilodeau, à bord, il ne restait plus qu’à faire un rapide détour à la gare centrale de Montréal pour y cueillir notre dernier passager, Ryan Béliveau. C’est alors que l’attente fut plus longue prévue, le temps de trouver notre homme et de remonter son vélo. Durant ce temps, le temps d’une pause pipi, l’agent de police circulant dans le secteur de la gare voit notre véhicule stationné sans que nous ayons inséré de l’argent dans le parcomètre. Nous sommes partis deux minutes, et nous revenons avec une belle contravention qui nous attend sur le pare-brise. 40$, ce ne sera pas notre dernier rendez-vous avec la police durant ce voyage…

 

Deux heures de perdues et quelques mots méchants plus tard, nous nous sommes dirigés vers les douanes, où le douanier nous a heureusement épargné. Il a plutôt profité de la présence de Raphaëlle pour lancer une bonne vieille blague de douanier :

 

-   Raphaëlle Chrétien ? Are you the daughter of Jean Chrétien ?

 

Suite à cette capsule très humoristique, nous étions maintenant au pays de l’oncle Sam, à plus que 11 heures de Roanoke, Virginie, où nous devions dormir en soirée. Le problème, c’est qu’au lieu d’entrer aux USA à 10 heures, nous sommes plutôt arrivé à midi trente ! Après les douanes, nous décidons de rouler seuls, donc de cesser de suivre Jean-Michel. Tout va ensuite très bien durant six-sept heures, après quoi nous réalisons que nous devons le retrouver pour pouvoir savoir à quel hôtel nous devons dormir !

 

En début de soirée, nous tentons de rejoindre Jean-Michel, sans succès. Nous avons donc le choix d’arrêter à un autre hôtel, et de risquer de payer une chambre où nous n’avons jamais dormi. À 20 heures, nous faisons consensus : il reste 12 heures de route et nous n’arrêterons pas. Nous allons donc arriver à huit heures dimanche matin.

 

Plus ces 12 dernières heures passaient, plus l’enthousiasme semblait diminuer et les problèmes semblait se multiplier. Lors de notre passage au Tennessee, vers quatre heures du matin, l‘une des mille et une police que nous avons croisée durant ce voyage décide de « mettre les flasheurs » et de nous poursuivre. Nous voilà donc arrêté à la police à quatre du matin, alors que nous roulions à 36 milles à l’heure dans une zone de 35. Finalement, nous avions simplement passé trop vite à côté d’une police arrêtée sur le côté avec ses clignotants, ce qui représente, au Tenessee, une infraction grave qui est punie avec une amende très salée de 500 dollars. Étant donné que nous étions étrangers, nous avons été épargné, mais cela nous a valu une bonne frousse, surtout qu’il ne reste qu’un seul point sur le permis de Stéphane.

 

Après cet incident, les quatre dernières heures de route furent parsemées d’erreurs de parcours aussi frustrantes les unes que les autres. Vers six heures du matin, nous avons commencé à voir les montagnes dans lesquelles nous allons rouler durant les deux prochaines semaines. Wow, y’en aura pas de facile, mais toute ces montées de plusieurs kilomètres avec une inclinaison idéale qui serpentent dans les montagnes sauront assouvir nos désirs cyclistes.

 

À moins d’une heure d’Oconee, notre destination finale, nous avons emprunté une route assez pittoresque qui, après 24 heures de voiture, ne tarda à nous donner des nausées.

 

Finalement, suite à 25 heures de voiture, deux rencontres avec la police et six erreurs de chemin, nous avons finalement atteint Oconee. Après une autre demi-heure perdue à trouver notre chalet, nous sommes entrés pour y déposer nos bagages. Bien que nous ayons le profond désir de dormir, nous avions aussi faim. Il nous fallait donc aller à l’épicerie, située à 20 minutes du chalet. Une fois revenu, il était onze heures et j’ai enfin pu trouver sommeil, pendant que Stéphane était parti rouler trois heures après une nuit blanche ! Je suis donc parti rouler à trois heures après une longue sieste qui m’a fait le plus grand bien. J’ai alors monté mon premier « col » et c’était tout simplement super. J’ai rentré après une heure et quart, pour retrouver un Stéphane assez comateux dans son lit. Ça y était, le café et le Red bull ne faisaient plus effet !

 

Le reste de la journée fut constitué du souper et d’une soirée tranquille à commencer ce résumé, le premier de tous et le plus long à écrire. Je termine en vous disant que vous n’aurez finalement pas des nouvelles tous les jours, puisque le café internet est très loin d’ici. Cependant, lorsque le blogue sera mis à jour, vous aurez des nouvelles de chacune des journées de ce camp d’entraînement qui promet d’être très payant et surtout, très amusant.

 

Sur ce, bon début de semaine de relâche au Québec !

 

David