En route pour Tremblant!!!!!!!!!!!

Photo:Ironman 70.3 World Championship
Dimanche, ça fera un an.

Un an que j'ai vécu la plus belle et la pire journée de ma vie, le même jour!

:O

Comme mon existence n'a pas été parsemée d'embuches majeures, je dirais que faire 5h20 sur un demi-Ironman était un major fail.

Sauf une ou deux fois au bar... aaah.

Mais en même temps, je participais à un championnat du monde de kekchose pour la première fois de ma vie et j'ai fini la course quand même!

Bref, avoir une mauvaise journée sur le plan sportif n'empêche pas de vivre toute une expérience qui pourrait servir plus tard.

Genre, un an plus tard.

2014 a été différente.

Courir chez les 25-29 ans est beaucoup plus excitant. Il y a toujours un gars une minute devant et une minute derrière. Une vraie course!

Après 3 grosses saisons d'apprentissage chez les 18-24 ans, pleines de blessures, de bons et de mauvais coups pour tenter d'aller à Hawaii, j'étais dû pour prendre ça relax cette saison.

«Fait trois Ironman 70.3. Garde la forme pour revenir au meilleur niveau sans trop de problème», dis-je en buvant du champagne et en mangeant d'excellents chips Lays, début janvier.

J'ai passé l'année motivé à 95%, mais ce fut suffisant (ouf...) pour me qualifier pour la course à ne manquer en ce 21e siècle.

Mes amis, moi, et beaucoup de Québécois qui mangent trop de salade, nous allons faire un championnat du monde, CHEZ NOUS.

Jamais je n'aurais cru cela possible.

Jusqu'à maintenant, les championnats du monde des deux distances Ironman ont toujours eu lieu aux États-Unis.

Il y a cinq ans, Ironman n'avait jamais mis les pieds au Québec.

Même si je prenais une «année de transition» en 2014, je rêvais de ne pas «transitionner» trop longtemps et tout de même me qualifier, pour vivre cette expérience unique.

Pour un sportif de mon calibre, faire les championnats du monde à la maison, chez les amateurs, c'est comme avoir la chance de courir en formule Ford, sur le circuit Gilles Villeneuve, la fin de semaine du Grand Prix.

C'est même mieux.

Nous partons quelques minutes après les formules 1, avec nos petits moteurs bien entretenus et nos grosses têtes de cochon enragé.

On ne peut être sur la glace durant la finale de la coupe Stanley, on ne peut renvoyer la balle aux joueurs de la coupe Rogers, mais on peut donner un high five à un triathlète qui sera sacré champion du monde dans cinq minutes, en le croisant au début de notre parcours de course à pied aller-retour.

Même le Tour de France n'offre pas la chance à un fan de suer sur le même parcours, en même temps que les meilleurs.*

Les marathons sont presque aussi intimes. Mais encore, au championnat du monde d'athlétisme, l'épreuve du marathon est réservée aux élites.

Et en matière de demi-Ironman, il n'existe pas de course avec plus de calibre que celle qui aura lieu dimanche chez nous.

Les athlètes venus de la distance olympique croiseront le fer avec... les hommes de fer, monstres d'endurance qui ont tout de même une pointe de vitesse assez impressionnante.

Vitesse versus endurance, dans des Laurentides plus froides qu'au mois de juin, moment où on y dispute l'Ironman 70.3 annuel.

Lorsque je me suis qualifié il y a six semaines, je m'étais fixé un objectif simple pour dimanche.

Étant donné que les meilleurs au monde chez les 25-29 ans vont beaucoup trop vite pour moi, même en vélo, je me suis lancé le défi de battre mon meilleur temps sur ce parcours, tout simplement.

4h30min51sec

Je ne suis pas un gars qui regarde beaucoup ses temps, mais cette fois-ci oui!

Sauf que le dernier mois a été compliqué côté entraînement.

En Acadie, on a n'a pas 1000 chances de se faire des amis, surtout si on a moins de 60 ans.

Je ne pouvais toujours rester chez moi, à me reposer pour la grande course. On a juste une vie à vivre, jusqu'à preuve du contraire.

Mais surtout, une piscine fermée depuis un mois et un gros requin (peut-être) méchant capturé à une heure de chez moi m'ont empêché de nager depuis 10 jours.

Pas de chance à prendre avec les requins, même si tout le monde rit de moi..............

Peu importe, je finirai 636e au lieu de 412e au total des 2500 participants qui se sont qualifiés parmi 90 000 athlètes qui ont essayé de le faire depuis un an, qu'est-ce tu veux jte dise?!

Tiens-toé!

Pour toutes ces raisons, ce sera difficile de battre mon personnal best sur ce parcours dimanche.

Je suis en bonne santé et je le goût de donner mon 110% en tant que mascotte officieuse de l'équipe Merrell-Garneau ce dimanche.

C'est ça qui compte.

Et je m'en vais au championnat du monde en char.

Ça c'est cool.

*Veuillez noter que je considère encore le vélo, route et montagne, comme le sport le plus difficile et le plus cool. Merci.

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