Ironman 70.3 Mont-Tremblant: L'avant-match
Ça y est, la saison de triathlon peut commencer. Lorsque je me suis réinscrit au Ironman de Louisville, en septembre dernier, j’avais ma petite idée sur les courses de préparation qui précéderaient le grand jour.
Il y aurait
certainement les championnats canadiens de longue distance à Magog en juillet, au moins
un 10 km et un demi-marathon, beaucoup de courses à Lachine, pour faire du "motorpacing" et surtout pour le fun, et puis je voulais faire une saison de 4
triathlons, un sur chaque distance.
Un sprint et un
Olympique en juin, un demi-Ironman (Magog) en juillet et finalement la totale à
Louisville en août.
Finalement, les
choses ont tourné différement pour plusieurs raisons et j’ai eu un tout autre
programme qui jusqu’à maintenant, s’est plus ou moins bien déroulé. Voici un
résumé de la saison avant qu’elle ne commence vraiment ce dimanche :
Défi de raquettes
des plaines (10 km), fin janvier : Tout un traitement choc pour
commencer l’année, beaucoup de travail à faire…
Course en raquette
Sherbrooke (10 km) février : C’est déjà beaucoup mieux. Un bien
meilleur temps sur un parcours bien plus difficile.
Pentathlon des
neiges, fin février : Mon meilleur pentathlon en 3 ans même si plusieurs
choses ont mal tourné. Ça reste un excellent kick start pour la saison. J’ai déjà une bonne petite forme et j’ai la rage de me
reprendre.
5 km Sorel (fin mars): Premier 5 kilo à vie et j'ai bien aimé ça, j'ai été capable de donner un bon effort et ça me donne un temps de référence pour l'avenir.
Expérimentations en laboratoires avec Tommy Dion (3 demi-marathons en 3 semaines, fin mars, début avril) : C’est essentiellement les seuls entraînements de ma fin de session en plus des séances de nage.
J'ai fait 4 sorties de vélo durant ces deux mois d'école. Je cours bien et ce
sera ça le plus important cet été. Ces trois épreuves m’ont demandé des efforts
incroyables mais m’ont aussi renforci techniquement, stratégiquement et
physiquement. Je suis devenu un meilleur coureur et un bon repos a suivi.
Grand prix cycliste
de Sainte-Martine (110 km) : Largué après 3 tours sur neuf. Aucune forme
sur le vélo. C’est vraiment décourageant mais ça fait aussi partie du plan pour la
suite de l’année.
Début mai :
Blessure au tendon en arrière du genou gauche, fini la course à pied et début
des visites chez le physio après 3 semaines à penser que ça va guérir tout
seul.
Critérium Laprairie
(mi-mai) : Non-partant, malade.
Duathlon de Sorel
(mi-mai) : Non-partant, blessé
Marathon d’Ottawa
(Fin mai) : Non-Partant, blessé
Spartan race (début
juin) : Non-partant, blessé
3 premières étapes
des mardis cyclistes de Lachine (juin) : Progression à chaque semaine,
plusieurs bons efforts sur le vélo. C’est de bon augure pour la suite et surtout pour les événement multisports.
Bref, il s’agit d’une
saison quasi-vierge mais je me suis entraîné très fort durant toutes ces fins de
semaines loin de la compétition. Cette blessure m’a énormément ralenti et bien
que pas complètement remis encore, je me sens suffisamment prêt pour au moins
aller me tester à Tremblant.
Ça ne change rien pour la nage et le vélo, alors qu’à la course je serai plus préventif si (et seulement si) des symptômes de douleur réapparaissent. Bien souvent, ça se
passe très bien en situation de course donc je tente ma chance.
Côté natation, bien
que mon horaire de travail ne coïncide pas vraiment bien avec celui du club, je
considère avoir fait beaucoup d’effort pour rentrer de bons entraînements.
Rien, cependant,
pour s’exciter le poil. Il faudrait nager minimum 4 fois semaine avec au moins
6 heures de sommeil dans le corps (ce qui n’est jamais le cas), pour parler de
moi comme d’un nageur correct, qui pourrait sortir de l'eau pas trop loin des meneurs. Ce serait trop beau!
Je ne changerai pas
d’emploi pour autant et il faut dire que la fermeture de la piscine de
l’Université l’automne dernier (grève) et cet été (rénovation) n’aide en rien à
ma situation. Je n’aime pas les excuses, mais cette fois c’en est une bonne.
David le grand nageur, ce sera pour plus tard, et ça viendra je vous le jure.
L’objectif pour
dimanche : Un meilleur temps qu’à Magog en 2011, tout simplement.
Côté Vélo, C’est la
bonne forme et j’ai un niveau plus que suffisant pour me servir de cette
portion de l’épreuve comme mon arme absolue.
L’objectif pour
dimanche : Sortir du vélo en tête de mon groupe d’âge avec la plus grand
avance possible.
Dommage que je ne
puisse pas prendre ça un peu plus relax et compter sur une course à pied rapide,
n’ayant pas fait de vrai entraînement dans ce sport depuis 6 semaines. Je ne
fais que des demi-heures pour réhabiliter ma blessure. Mon focus demeure Louisville le 26 août et je ne prend plus de risques.
Voilà donc. À l’aube de ce premier triathlon de la saison, malgré un hiver axé sur la course
et la nage, je demeure plus un cycliste qu’un vrai triathlète, mais la
transition se fait tranquillement et je vois de bonnes choses arriver à chaque
semaine.
Tremblant est le
premier gros test de l’année. Je le fais avec des amis et la famille vient nous
voir. Ce sera une bonne façon de voir où j’en suis et une belle occasion de
déjouer tous les aléas d’un triathlon (transitions difficiles, problèmes de
nutrition et d’hydratation etc.) pour la première fois en 2012.
La distance
demi-Ironman est probablement la plus agace, à mi-chemin entre la grosse
intensité et la grosse endurance, elle demande une gestion très particulière des ressources. Il faut aller vraiment vite, mais vraiment pas trop… Beau
dilemme.
Un événement de la
marque Ironman, c’est aussi une grosse fête et ça ressemble aux courses de vélo
internationales que je n’ai jamais eu la chance de faire. À chaque fois, c’est
le championnat du monde de l’athlète moyen. J’aime bien ça.
C'est dimanche matin à 7h que ça se passe. 1,9 km de nage, 90 km de vélo, 21.1 km de course à pieds.
GAME ON
(Photos: Bernard Bilodeau, Luc Hamel, Tommy Dion, Antoine Duchesne)
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