Ces skieurs qui m'emmerdent

Après plusieurs années à faire de la raquette, il faut dire que ce sport ne m'émerveille plus vraiment.

Hier matin, j'en étais particulièrement à bout et j'ai décidé d'opter pour le ski de fond, sport que je déteste encore plus pour sa technique incongrue. Seul avantage, je n'avais pas toute la journée pour m'entraîner, la dépense énergétique est plus grande, on peut en faire moins longtemps etc.

J'avais essayé pour la première fois il y a cinq ans au Norvégien de Jonquière. J'avais des skis classique et j'allais faire 5 k avec mon ami Olivier et son beau-père Éric, qui se disait très fort (pour l'humilité, on repassera!). Après un apprentissage technique de 1,5 km, j'ai largué mes deux collègues, fait 20 kilomètres et j'avais apprécié l'expérience.

J'ai ensuite appris le pas de patin avec des skis de haut-calibre prêtés deux fois par Fred Boivin et une fois par François Lacoursière. C'est dans ces trois sorties que j'ai appris tout ce que je sais, c'est-à-dire à peu près rien outre le mouvement patin.

Comme on m'a toujours prêté des skis, ceux que j'avais acheté pour 20 dollars (skis, bâtons de bambou et chaussures inclus) ne m'avaient pas servi jusqu'à hier. On m'avait dit qu'il s'agissait de skis classiques, j'ai donc commencé l'entraînement dans les "tracks" mais ça reculait sans cesse! J'ai dit: "coudonc, c'est tu des skis de patin?".

Après essai, j'ai constaté que c'était le cas et j'ai fais mes 2h30 prévus en style patin. Ouf ça m'a tout pris. 

Bien sûr, une sortie de ski fond ne peut se passer de la rencontre de ces skieurs fendants que l'on rencontre partout dans les pistes. C'est toujours un plaisir de dépasser des messieurs avec des kits à 1000 dollars (sans compter le suit de pro) et qui me regardent l'air méprisant, avec mes culottes champion à 18 dollars acheté chez Winners en secondaire 3. Un épisode m'a particulièrement marqué:

Un monsieur fendant en me voyant chausser mes skis: "IIssssh tu va avoir de la misère avec ça mon ptit gars!"

David:"Bof, j'en fais une fois par année, çam dérange pas ben ben"

Monsieur: "Moi c'est ma cinquante-troisième sortie cette année..."

David: "ha bon :O"

Sur ce, il est parti. Je l'ai dépassé quelque 10 minutes plus tard, sur la rivière en "double-push". Jme demande lequel des deux avait le plus de misère...

On pourrais aussi parler de celui qui m'a crié au meurtre de me tasser alors qu'il descendait et je montais. Je lui rappelé qu'on est pas aux Olympiques. Il avait la parfaite attitude du "gars full en forme" qui possède un moniteur cardiaque à 700 piaces mais qui ne sort jamais de sa "zone de confort". On dirait que plusieurs skieurs font ce sport pour se donner un standing et non pour le plaisir de souffrir. L'élégance avec la performance, ça me fait penser à certains cyclistes aussi!

Y'a aussi des bons vivants. Un monsieur de 72 ans m'a raconter sa folle aventure autour du Lac-Saint-Jean en vélo l'été dernier. 5 jours pour faire le tour! C'était bien sympathique.

J'ai finalement fini par finir ce pénible entraînement et je serai encore longtemps sans retourner skier... 

1h30 de vélo stationnaire en fin d'après-midi ont complété cette semaine assez intense. 

Suite à mes deux cours de spinning de mercredi, j'ai enchaîné avec 1h45 de course à pieds jeudi plus un bain froid (aaahh, ce cadeau du ciel!). Vendredi et ses contraintes d'horaire m'ont forcé à faire une heure de course à 6h du matin (pas tellement mon genre) et d'aller nager quelque 2 kilomètres en soirée. 

Je suis allé célébrer la fin de ce cycle d'entraînement hier au bar. 5 bières, minuit trente, j'étais fini. J'étais bien content, ça montre que j'ai été sérieux, étant donné que je n'avais pas encore pris d'alcool en février. Ma tolérance s'en fait sentir. Parfait donc.

Ce matin c'était le spinning, d'ailleurs mes séances de cette semaine seront mes seuls entraînements. Je reprend dimanche prochain, avec quelques heures de vélo... extérieur!

D'ici là, je dois produire le journal La pige, dont je suis le rédacteur en chef cette semaine. Je vais donc faire travailler mon cerveau au lieu de mes jambes au cours des prochains jours. 

Parlant de cerveau, je m'en suis servi jeudi dernier au test de connaissances de Radio-Canada. Il s'est avéré que j'étais fin prêt, tout s'est bien déroulé dans ce test que plusieurs disent "infaisable". Je penses être dans la course pour obtenir le remplacement d'été.

On verra...