Tourner autour du pot

 Comme promis, l’échec du contre-la-montre par équipe nous a botté le derrière et nous avons racheté notre échec en l’emportant au Grand-Prix les Cèdres.

Jean-Sébastien a signé sa quatrième victoire de la saison après que l’équipe ait été active tout au long de cette course au parcours un peu trop plat aux dires de tous. Les Championnats québécois y seront d’ailleurs disputés à la fin du mois. Une chose est sûre, le vainqueur ne sera pas nécessairement le plus fort…

De mon côté, la course m’a permis de faire partie de quelques échappées pour la première fois depuis mon temps en catégorie junior. En fait, une fois que le coup est donné, ce n’est pas si difficile. Il suffisait que je fasse un chrono par équipe avec mes coéquipiers plus forts que moi pour comprendre qu’il n’est pas si difficile de rouler vite quand l’effort est divisé !

Après 130 kilomètres sur 140, je croyais toujours avoir les jambes pour entrer dans le top 10 pour la première fois de l’année. Un « crash » majeur (le pire de l’année, sans doute) m’a toutefois fait perdre du temps sur le groupe de tête que je n’ai jamais revu. Je m’en sors donc avec une amère 18^e place.

Mon mardi soir s’est déroulé à Lachine, comme 7 fois auparavant cet été. Le plan pour moi était de sauter dans toutes les échappées durant les 25 premiers tours sur 31. J’ai sauté dans la première que j’ai pu et j’ai eu pour compagnons Martin Gilbert et Pierre-Olivier Boily. J’ai décidé de prendre mes relais comme un grand garçon. Quelle erreur ! Surtout que nous avions le maillot jaune. Il n’a fallu que 3 tours à ces deux athlètes olympiques pour me lâcher. Merde. J’ai tout de même pu terminer 3^e du sprint intermédiaire après quoi j’ai passé le reste de la course à récupérer de cet effort un peu imbécile. Qu’à cela ne tienne, j’ai appris beaucoup de choses durant ces trois tours.

J’avais bien l’intention d’appliquer ma récente et modeste expérience d’échappée durant la course Montréal-Québec qui se déroulait le dimanche suivant, le jour de mes 19 ans. J’ai su dès le départ que ce n’était pas une bonne journée. J’ai tout de même tenté de faire mon travail au maximum. En tout, j’ai dû passer 30 kilomètres à l’attaque durant cette course de 230 kilomètres et j’ai vu que je n’avais plus grand chose à envier aux meilleurs du peloton. La course en général fut assez plate et redondante. Attaque, ralentissement, etc. La dernière échappée que j’ai fait, celle qui a duré le plus longtemps, fut reprise juste avant que les meilleurs s’expliquent. Inutile de dire que j’ai manqué le bon wagon encore une fois.

Sachant la course finie pour moi, je suis resté calme durant une heure environ en attendant la côte Gagnon à 5 kilomètres de l’arrivée pour tenter de rester aux avant-postes du peloton. J’ai finalement terminé 5^e de ce qui restait du devant du peloton d’une centaine de coureurs, qui a complètement éclaté dans la côte. Je suis 25^e au final et me promet de faire mieux la prochaine fois…

Si la chance et l’expérience ne furent pas mes deux meilleurs alliés durant cette semaine, j’ai tout de même constaté que je commençais à tourner autour du pot en attendant que je sache saisir l’opportunité d’enregistrer un ou deux bons résultats d’ici la fin de la saison. Il ne reste que quelques épreuves, mais la motivation est au maximum et j’ai l’intention de saisir ma chance dans les prochaines semaines.