Mon record de l'heure personnel

40 km de contre-la-montre, sur un aller-retour de 20 kilomètres, avec quelques montées difficilement passables sur le gros plateau (pour moi du moins), voilà ce qui attendait tous les coureurs participant au championnat canadien de contre-la-montre élite masculin, hier à Saint-Georges de Beauce. Pour ma part, cette distance représentait le double de celle couverte lors de mon plus long « chrono » à vie, l’an dernier dans la même épreuve chez les juniors, .

Pour souligner cet anniversaire, j’ai tenu une vitesse plus élevée sur un parcours deux fois plus long. Même si j’étais cette fois-ci aidé d’une roue carbone pleine à l’arrière et profilée à l’avant, je considère tout de même cette performance comme très encourageante pour l’avenir. Performance, je dis bien, car le résultat- 29e position espoir et 50e au général en 59 minutes 25 secondes, à cinq minutes du premier espoir David Veilleux- n’a rien d’une place d’honneur.

Je ne pouvais aller plus vite et j’ai géré mon effort de façon optimale en partant pas si lentement, moins que ce qu’on m’avait suggéré. J’ai bien fait de faire fit de certains conseils, donc. Je suis assez satisfait du résultat, étant donné que je ne possède pas le physique type d’un contre-la-montreur, bien que j’apprécie beaucoup ces épreuves et que je m’y donne à fond. La distance, elle, par contre, m’avantageait sans doute. Le mental aussi, car il fallait en avoir pour garder un bon rythme dans le vent de face et les montées, alors que les jambes étaient tétanisées de douleur. Je termine loin malgré toutes ces souffrances, mais je me console en me disant que le niveau est fort ici.

Le niveau sera encore (plus) fort dimanche et le terrain ne m’avantagera pas encore une fois dans une course sur route assez accidentée qui promet d’être épique. D’ici là, je fais le plein d’énergie physique et mentale pour tirer le maximum d’expérience de cette course de haut niveau que je vais avoir la chance de faire demain.

- Ambiance des Championnats : 10 personnes qui applaudissent au départ et à l’arrivée et 40 kilomètres de solitude pour tout le reste, outre quelques petits groupes de supporters ayant la liste des coureurs en main et qui vous encourage avec votre nom. C’est pas le Tour de France, mais ça fait du bien quand même.

- Le tour a d’ailleurs offert un excellent spectacle ce matin avec cette impressionnante « poussée de watt » d’Alejandro Valverde dans les derniers hectomètres de l’étape. Si seulement je pouvais faire de tels dégâts seulement dans une course provinciale, je serais bien fier de moi. Mais au Tour de France, vraiment, chapeau !

Je peux au moins dire que je cours contre des gars qui ont déjà couru contre ceux que je vois à la télé ! :)

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