De retour!


Et oui, je suis revenu,

à défaut d'arrêter d'écrire, j'ai tout de même pris une pause. Il y a eu de ces moments où j'ai senti que le fait d'écrire depuis 3 ans et d'être lu régulièrement ne veux pas nécessairement dire que j'ai quelque chose à dire là, maintenant, tout de suite après la course.

C'est comme la première ligne de l'épreuve uniforme de français ou encore, comme l'artiste qui fume à la place de composer. 

Autre constat en ce début de saison; Les plus jeunes, les cyclosportifs et les parents des coureurs aiment me lire, mes adversaires aiment moins ou vraiment pas. Une espèce de jalousie malsaine qui se manifeste par des petits commentaires idiots dans le peloton. Je ne comprend pas, n'importe qui peut s'ouvrir un blogue et personne n'est obligé de me lire!
 
Mais tout cela n'est pas nouveau, parce que toute façon, c'est bien connu qu'en général, les cyclistes québécois passent plus de temps à se flatter dans le sens du poil, regarder leur veines dans le miroir et rire de tous ceux qui sont moins bons qu'eux. 

C'en est même très drôle.

Assez, parlons de bike, j'ai du temps à ratrapper. Ça roule vite cette année au Québec, ou, à l'inverse, c'est moi qui est lent. 

Bref, un petit mélange des deux qui a fait en sorte que l'excitant critérium de Brossard s'est déroulé à vive allure et que je me suis tenu TRÈS tranquille dans le peloton. J'ai manqué la bonne échappée de peu après l'avoir pourtant flairé, mais qu'à cela ne tienne, ça reste une belle épreuve bien organisée pour prendre de la vitesse et voir qui sont les costauds du début de saison.

J'ai ensuite utilisé le très insécuritaire Grand-Prix de Saint-Raymond pour continuer à prendre du rythme de course. Une belle fin de semaine de course avec mon nouveau club où nous avons bien rit, notamment en logeant dans un manoir 1 étoile! Nous avons aussi été en mesure de constater que plusieurs équipes nombreuses et d'apparence très puissantes ont, pour l'instant, de gros problèmes de leadership et de savoir-faire en général. Un facteur qui pourraient nous avantager éventuellement.

Vint ensuite le week-end du critérium de McGill, course gâchée par la pluie, et de la nouvelle classique Vaudreuil-Soulange, épreuve que j'ai adorée malgré la chaude température qui ne me sied jamais très bien.

J'ai flairé le bon coup cette fois-ci, sauf que j'ai perdu contact après 90 kilomètres d'échappée qui se sont terminées à voir des étoiles dans un fossé et ce, sans même avoir chuté :P.

Est finalement arrivée la dernière grosse fin de semaine de mise en forme, le Grand Prix de Charlevoix. 

Contre-la-montre disputé à l'ancienne, vélo de contre-la-montre vendu oblige, j'ai roulé "dans les drops" à bon train malgré les trois coureurs qui m'ont dépassé. Je peux me consoler en me disant que j'ai passé un gars en skate board... Nonnon, c'tune farce. 

Le critérium présenté en soirée s'annonçait très intense comme à chaque année. AYOYE, c'était pas drôle. Encore parti dernier, mes jambes se sont tapé un festival de douleur dans les cinq premiers tours pour remonter à l'avant, à raison de dix coureurs dépassés par tour.

 Pendant ce temps, mes oreilles se sont tapés une série de commentaires du genre "Ta(*%R#@!%@ Maltais!", "St$%@? t'es malade!" et autre synonymes peu gratifiants.

Comme à chaque année, ça a fini par finir, comme on dit. Après 15 tours de guerre, plusieurs ont arrêté de vouloir remonter. Ouf, ça roulait un peu moins vite mais quand même... Après un positionnement un peu douteux pour le sprint, je fini 16e, mon meilleur résultat de la saison. Ça commence à rentrer au poste!

Après la souffrance, la dégustation. La micro-Brasserie Charlevoix étant tout près de notre auberge (4 étoiles cette fois, nous avons eu une promotion :P), notre formation de 3 coureurs a continué son goûter des produits alcoolisés de la région amorcé soir précédent. Aucun excès, juste un petit coup avec beaucoup d'eau en accompagnement, pour mieux s'endormir. 

Le lendemain, c'était ma "date" annuelle avec ma bête noire, ce fameux routier de Charlevoix qui n'arrête pas de monter. L'histoire est simple. Sur les 20 kilomètres de plat au départ, tout le monde a voulu copier le scénario de l'année dernière, où une échappée dont j'étais membre était partie "sur le gun". Résultat: cette année, tout le monde voulait être dans le coup et il n'y en a finalement pas eu!

Ensuite, ma mission de survie consistait à commencer chaque bosse en avant pour les finir sans trop avoir donné d'effort, un peu plus loin dans le peloton. J'ai refait le numéro à chaque bosse jusqu'à ce que le peloton se brise en bordure dans un secteur très vallonné et venteux. J'étais pourtant bien placé, mais va falloir que je travaille plus fort, semble-t-il.

S'en suivi une chasse vent de dos avec des frustrés qui tentaient de revenir dans la caravane. Du moment que c'était devenu impossible, j'ai choisi des braquets plus gros et j'ai commencé ma sortie d'endurance du dimanche, qui s'est terminée à l'arrivée. 

C'en est donc fait de ce premier mois de compétition. Conclusions:
1- Le meilleur reste à venir 
2- L'équipe Garneau est au-dessus du lot pour le moment
3- Il n'y a pas de secrets, j'ai fait des choix favorisant moins le vélo depuis un an, et ça parait, sauf que la saison est longue et j'ai beaucoup de plaisir!

N'empêche que le changement d'attitude est présent. Parmi mes lectures internet des derniers temps, je dirais que je me reconnais de moins en moins en tant que sportif dans un texte comme celui-ci et désormais plus dans un texte comme celui-là.

Bref, tout cela me convient, mais c'est un peu pourquoi j'avais cessé d'écrire, car je me disais que mes textes seraient un peu moins au coeur de l'action. Mais finalement, peu importe, je fais comme depuis le début, j'écris parce que j'en ai envie. 

Un mois sans écrire un mot... n'empêche que j'aurais pu en dire long sur ce Tour d'Italie que j'ai suivi de très près. Un vrai bijoux. Un peu dommage que le vainqueur soit Ivan Basso, un coureur très "plate" à mes yeux. J'aurais aimé voir David Arroyo aller jusqu'au bout, un peu comme son compatriote Oscar Pereiro sur le Tour 2006.

Je n'ai pas vraiment suivi le Tour de Californie parce que je travaille le soir, mais il convient d'applaudir nos Québécois et nos Canadiens qui se sont montrés plus souvent qu'à leur tour. Des coureurs qui tirent leur épingle du jeu de façon honnête au plus haut niveau sans traîner avec eux de lourds soupçons de dopage, comme le font plusieurs de leur collègues de peloton sur cette course. Bien joué!

Juin commence demain. Au menu pour moi, les premiers Mardis de Lachine, le retour sur le vélodrome, quelques courses de fin de semaine et une préparation pour la Ficthburg Classic, début Juillet. 

Et comme je le disais, un retour derrière le clavier, probablement jusqu'à la fin de saison!!

À plus tard

(Photos de Evelyne Gagnon)

Commentaires

Anonyme a dit…
Enfin de retour!
Moi, je te lis tout le temps et c'est comme un livre ouvert.
N'oublie pas qu'il y aura toujours du négatif et du positif.
Continue à écrire ton blog pour toi et les jeunes que tu encourages et qui du même coup, le font pour toi!
Ta fan de toujours!
Anniexxx
Anonyme a dit…
Salut David,

Je voulais juste te dire que en aout vous allez avoir du renfort, un japonais et un francais qui font partie de mon équipe ici au japon, ils seront avec vous pour un gros mois complet, d'ici là ta forme va rentrer et en plus continue d'écrire surtout, cest grace à des gars comme toi que le vélo devient plus populaire et si certain boys du peloton de passe des commentaires négatif, cest surement parce que eux on pas les couilles de le faire aussi bien que toi et aussi régulièrement..... être fort en bike ça se passe pas juste physiquement, la tête y est pour beaucoup et l'écriture aujoud'hui dans se monde très médiatisé est en train de aussi devenir un élément de statégie et de force pour les coureurs, donc lache pas mon homme et on se voit dans le break bientot....... et oui moi j'adore te lire, mais pas à tout les mois mais à tout les semaines...... salut David
Anonyme a dit…
Salut David,
Lâche pas ton écriture, c'est toujours plaisant de lire quelqu'un qui ne se prend pas trop au sérieux. Il y aura toujours des frustrés pour émettre des commentaires négatifs. C'est toujours un plaisir de te lire et comprendre un peu comment ca se passe dans ce monde assez particulier.
Bye et bonne saison...
JR
Dominic Raby a dit…
Je te comprend. J'ai déjà écrit un blogue quand je courrais. Comme toi, je rapportais ce qui s'était passé durant les courses et j'émettais quelques opinions. Ça arrivait que ça froisse quelques personnes et ils me le laissaient savoir. Mais laisse moi te dire une chose: C'est signe que ton écriture plaît. Le pire serait l'indifférence. Or, ça réagit. De plus, les gens qui adorent sont majoritairement silencieux selon moi. Écris David ! Écris !

domraby

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