Une bonne idée


Voici un texte écrit il y a deux semaines que je n’ai pas encore eu le temps de publier !

En tant que gars qui va à l’Université, fait des courses de bike et qui réagit toujours, je me dois de réagir sur la création d’un réseau de courses cyclistes universitaires au Québec.

L’idée nous a passé par la tête, l’été dernier, de créer un club à Sherbrooke pour aller faire ces fameuses courses ECCC dans le Nord du pays de l’Oncle Sam.

C’est mort dans l’œuf dans notre cas, on s’était dit qu’on avait tous déjà un club et plein de courses et qu’au printemps, on a tous des devoirs et qu’à l’automne, on est bunkés et on a des partys.

Ce que je n’avais pas pensé, c’est justement le caractère formateur de ces événements. Le fait qu’on puisse se faire introduire à la compétition sur ce circuit est merveilleux. C’est ce qui m’a immédiatement attiré lorsque j’ai reçu lorsque j’ai reçu le premier courriel de Mathieu Boudier-Réveret, quelque temps avant que le tout soit public.

L’idée est plus que bonne, mais il faut être sur le terrain pour le constater. Je n’ai jamais mis le pieds aux courses ECCC, mais tout ce que je peux dire, c’est que juste en première année de droit à l’Université de Sherbrooke, il y a 3 gars qui m’ont parlé qu’ils faisaient du vélo et qui me posaient 1000 questions sur les courses et les entraînements et puis si je vais aller au Tour de France…

Et moi, bien sûr, en réponse, j’ai dit : « Ben là, t’as juste à lire mon blogue, pauvre toi! ».

Non, sans joke, ça m’a permis de parler de ma passion avec d’autres fanatiques. Qui sait si ces gars voudraient éventuellement s’initier à la compétition. Est-ce possible de débuter sans se frotter aux pros qui contrôlent le peloton senior 1-2, ou encore aux seniors 3 qui vont parfois bien plus vite que l’auteur de ces lignes mais qui sont avares de victoires tout en se frottant aux juniors fringants mais déjà très habiles?

Pas vraiment. La seule façon de faire, c’est celle qu’on nous impose, embarque dans ta catégorie et persévère. Sauf que cette mentalité ne convient pas à tout le monde.

Une belle fin de semaine de bicik à découvrir l’adrénaline d’une course réglementée, rire et siroter des bières avec les chums après, ça se fait, pas obligé d’avoir 150 kilomètres au programme et 5% de gras pour faire des courses…

Courir à fond et s’investir presque toute l’année, c’est un choix que les coureurs élites font chaque automne, mais ce n’est pas le créneau de tout le monde.

Pourquoi tout le monde joue au hockey? Tous ne visent pas la LNH ; il y a le semi-pro, les ligues de garage, le hockey cossom, la patinoire du quartier, la ringuette.

Ce qui nous manque en cyclisme ici, c’est justement du hockey cossom sur le bike! Tenez… mon coloc Pascal pratique cette activité plusieurs soirs par semaine avec ses potes d’administration, des gars de ma classe font pareil.

Pourquoi pas des courses de vélo moins compétitives et plus accessibles, durant les week-ends, pour les crinqués qui capotent plus sur les nouveaux dérailleurs électroniques ou sur les 3654 watts déployées par Fabian Cancellara dans le Muur, dimanche dernier, mais qui n’oseraient pas courir?

Ces gens-là, nous en avons connu plein vous et moi. Ils se tiennent souvent loin du monde de la compétition parce que c’est pour les « machines » et/ou les fils de riches. Je suis certain qu’il y aurait moyen de leur faire une place pour agrandir la famille du vélo de compétition. Ça se fait ailleurs, ça peut se faire ici.

Contrairement à ce que certains pensent, je crois qu’il y a effectivement un vide. Les circuits québécois espoirs et maîtres sont bien développés, c’est au niveau de la vingtaine que le calibre est moins accessible. Paradoxal, puisque c’est pourtant l’âge de l’excellence physique sur deux roues.

Mais comme ce n’est pas tout le monde qui veut se lancer les yeux fermés à 50 km à l’heure dans un virage à Lachine pour apprendre le vélo, on passe à côté d’un beau potentiel sportif. Beaucoup plus de jeunes de 20-25 ans, aux études, pourraient développer de bonnes habitudes de vie en s’embarquant dans un club universitaire leur offrant le calibre de compétition qui leur convient.

Ils verraient qu’ils ne sont pas seuls à aimer pédaler et que le vélo est peut-être leur sport d’excellence plus qu’ils ne le croient. Ils se feraient sûrement plusieurs amis bien plus intéressants que ceux qui sortent dans les discothèques à chaque jeudi, presque habillés en complet, pour parler de tout le stress que leur procure la course aux stages sans même penser un instant à s’amuser… Ok j’arrête :D.

Bon, on pourrait en parler longtemps, je pense que cette première course à Mcgill en mai donnera un petit aperçu de ce qui pourrait être fait. De mon côté, je vais tenter d’amener quelques recrues à la course d’initiation, question de donner la piqûre si possible.

Je vais aussi faire la course réservée aux plus expérimentés (Ça risque d’être un excellent calibre) et je vais prendre l’été pour voir si on peut faire quelque chose de semblable à Sherbrooke dès l’automne. J’aurais un beau petit parcours pour en faire baver nos étudiants, mais tout cela reste à voir.

On est déjà en retard à Sherbrooke. Mcgill et L'UDM ont leur équipe, L'UQAM et L'UQAC travaillent également en ce sens. Il y a un engouement, ne reste qu'à s'organiser!

Sur ce, les examens finaux arrivent. Prochain texte pour la première course. D’ici là, bonne route et/ou bonne étude, ça va si bien ensemble malgré tout!

@+

Commentaires

Mitch a dit…
Effectivement, la FQSC focalise beaucoup sur l'élitisme.

Faisant de la route depuis seulement quelques années, j'ai commencé la compétition sur le circuit provincial seulement l'an dernier. J'ai utilisé les cyclosportives comme circuit d'apprentissage. D'ailleurs ma première fut la métabetchouan remporté par nul autre que David Maltais. Remporté l'année dernière par PO Boily! Même les élites viennent y changer la donne!!!!!

La FQSC mettra de plus en plus d'accent sur ce circuit à partir de cette année. Même si j'ai fait de la compétition dans de nombreux sports, ce type de course est primordial pour l'initiation de nouveaux adeptes non affiliés à des clubs/équipes.

Je vois une équivalence dans le circuit universitaire mais un peu plus à porter de main d'un bassin de jeunes fringants!
David Maltais a dit…
haha ouais effectivement mais je n'étais pas élite j'étais junior hihi.

Mais c'est vrai que je sortais du Tour de L'Abitibi, c'était un peu déplacé de venir là, je m'en ai fait reparlé par après!
Maxime Maltais a dit…
Ouais c'est de valeur que je finis mon bacc en génie si jamais cela marche. Il y aurait un excellent parcours de crit au milieu du campus de Sherbrooke.
Unknown a dit…
Comment ça c'était déplacé?.. ta autant le droit de te présenter la que tout le monde. Je veux dire ,ceux qui chiâle à cause de ça c'est quoi leur argument ?

Un peu de défi et de challenge de savoir que des gars élite/junior participe c'est juste plus l'fun, ça rajoute de l'ampleur et c'est tout.

Si sont pas content qui reste chez eux !!
David Maltais a dit…
ouais moi aussi je pense ça, surtout que j'avais juste 17 ans.

Mais ce n'est vraiment pas l'opinion de tout le monde, tellement que je ne m'embarque plus sur ce terrain glissant!
Anonyme a dit…
Bon, une chance qu ils ne font pas les cyclos en France car il y a des pros (invité) et ex-pros qui font les cyclos et la personne ne pleure.Ils sont plustôt fier de pouvoir rouler et se comparer a eux sans faire une vrai compétition de haut calibre mais nous... Exemple cyclos Métabetchouan 2008 grosse chute dans le peleton et la 4-5 chialeux (amis) voulaient attendre ceux qui avaient chuté mais la pourquoi c est chronomètré ??? Hahaha et ceux qui ont fais une crevaison on les attend pas ? En passant P-O Boily etait invité par les organisateurs de la cyclos et tout le monde a le droit d y participer c est une cyclosa moins qu il voulait vraiment la gagner (lui) hihihi... J espère de refaire la cyclos avec vous les gars P-O et David les 2 ensembles si possible et même de vous placer une mines ou deux si possible aussi. Hahaha... T-Bull.

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