Fin de cette grosse semaine par plein de frustrations



Ce matin j'ai appuyé fort sur le pédales au spinning.

J'étais un peu fatigué en début d'après-midi, mais j'ai quand même rejoint Mathieu chez lui pour deux heures molo. Après tout, c'est la dernière sortie de cette grosse semaine, il faut y aller!

 Mathieu décide finalement qu'il y va pour 3 heures et on prend la route du centre de ski Valinouet. 

En début de sortie, Mathieu semble bien mais perd des plumes après quelque une heure trente minutes, tout cela dans un vent de face fou et à travers les ski-doos qui traversent la rue et les 4-roues qui roulent sur le tarmac normallement réservé au voitures et aux vélos (on en reparle plus loin). On est au Nord de Chicoutimi ici, la loi ne fait pas toujours la loi!

Sur le chemins du retour, on se heurte à un solide vent de côté et je fait la bordure tout seul, Math bien calé dans ma roue. Et c'est alors qu'à la moindre petite bosse, j'entend "aaaahhh je crampe!!" ou encore "eille man, t'es un tank...". Bon, finalement Mathieu rentre chez lui et ma frustration commence.

Je casse ma chaîne à 5 minutes de la maison et perds une demie-heure à rentrer à pieds avant que mon père ne vienne me chercher. Cette semaine s'était super bien déroulée, et ça se termine avec un mal de genou (j'étais dans une côte à 18% quand ça a sauté, imaginez comment les jambes ont réagi)...

Je rentre à la maison, ma voiture est brisée, encore de l'argent dans le feu. J'ai oublié d'appeler mon ami Antoine qui est en Europe et qui a besoin d'aide pour un devoir de politique. J'ai pas écris son article pour le bulletin 52-12 et j'avais rien à faire en fin de semaine! Pas très à mon affaire hein...

Toutes des petites choses frustrantes, mais bon, y'a des enfants qui crèvent de faim. Cependant, c'est vraiment ce soir que je suis fru. Mon coéquipier Thomas Devisscher m'informais jeudi qu'un de ses visiteurs dans sa maison louée en Caroline du Nord, Arnaud Papillon, a été frappé par une voiture. Et moi de paniquer et on me rassure que ce fut un gros choc mais qu'il est déjà de retour à la maison et qu'il aura des résultats des tests pris à l'hôpital dans la journée.

Ça semblait donc être un accident assez plate mais dont Arnaud se remettrait certainement, mais j'apprend ce soir par la télévision que l'état s'est aggravé. Maudit que c'est pas drôle, ces gros côlons qui nous klaxonnent et nous frôlent sur la route. 

Des fois je me demande pourquoi on fait ça, mais quoi faire sinon? C'est dull, la vie sans vélo. En entrevue, la mère d'Arnaud souligne très bien qu'il faut laisser de la place aux cyclistes, un conseil qui sera encore trop vite oublié. Elle raconte avec des propos très justes à quel point il est difficile d'être compétitif dans ce sport. Faire tous ces sacrifices (ou plutôt ces choix)... vous le voyez aussi sur ce blogue à quel point c'est un exercice demandant.

Et pourquoi ça arrive à Arnaud? Un gars qui fait sa petite affaire, qui ne dérange personne, qui a une éthique de travail impeccable, qui ne vire pas 3 brosses par semaine, ni deux ni une. Un gars qui mérite tout le bonheur qui lui est arrivé la saison dernière et l'autre d'avant aussi. Je me compte encore chanceux de l'avoir battu une fois de justesse à Pont-rouge en 2007, alors qu'il commençait tout juste à rouler fort! Depuis ce temps, il a pris bien de l'avance sur moi...

Ce soir, je suis très attristé de voir qu'on parle de carrière, de saison compromise, ça me lève le coeur et je suis en beau tabarnak même si cette histoire ne me concerne même pas, autrement que du fait que je cours contre Arnaud... Je dirais plutôt que j'essaie de le suivre! Y'a bien des compétiteurs qu'on se fouterait bien de ne pas voir de toute la saison, mais aussi d'autres contre qui on aime courir parce qu'ils en valent la peine.

Et Arnaud qui s'est fait jalousé tout l'été dernier parce qu'il avançait vite. Les vieux débiles qui ne vont pas à l'école étaient révoltés de se faire battre par ce petit jeune homme éthiquement correct qui a une tête sur les épaules. On lui a reproché de ne pas prendre ses relais et de sortir pour la gagne en fin de course. Il gagne Montréal-Québec à 19 ans, remporte le circuit routier à Sainte-Marie de Beauce, mais on dit encore que c'est de la chance! 

Qu'à cela ne tienne, plus personne ne l'a rabaissé après le Tour de l'Avenir, en France, plus grosse course de moins de 23 ans au monde. Arnaud termine premier Canadien lors des 7 premiers jours de courses, devant des gars qui n'ont rien d'autre que le vélo dans leur vie. Là, les "graines" ont fermé leur grande gueule.

Sur ce, prudence sur les routes, même si ce n'est pas toujours une affaire de prudence. 

Et en espérant que je m'inquiète pour rien et qu'on reverra le Papillon dans le peloton cet été!

Parce qu'il n'y a rien de plus contradictoire qu'un athlète confiné au fauteuil...

1225 km

Commentaires

tony le tigre a dit…
ta pas mâcher tes mots dans cette article el gros hohohoho
Mitch a dit…
Excellent commentaires David.

Bien appréciés les deux types!! Sur la route en général avec les Civics non civilisées,et le comportement interne de l'élite face aux petits nouveaux qui garochent. Intéressant, mais j'ai l'impression que tu vas en entendre parler. Mais j'aime ça de même! Lâche pas mec! Ca veut dire que tu assumes!

Au plaisir
David Maltais a dit…
Effectivement j'en ai complétement rien à battre d'en entendre parler!

j'ai déjà fait bien pire que ça!
Charles a dit…
On doit également faire attention au Subaru et au Toyota Rav4 ... hoho

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